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Sani Maïgochi, ministre des Postes, des Télécommunications et de l’Economie Numérique : « S’agissant de la Télévision Terrestre Numérique, si tout va bien, les émissions pourront commencer courant décembre 2017 sur l’ensemble du pays »

entreprises publiques et privées des deux pays ; de promouvoir des investissements, des pratiques et processus de mise en œuvre de l’innovation et des projets dans le domaine des TIC ; de promouvoir des “Villages intelligents”, des « Villes Numériques et Durables » entre les deux pays en se basant sur l’expérience du Rwanda ; de renforcer les capacités, d’échange d’experts et de bonnes pratiques entre les institutions de formation des deux pays ; de promouvoir le projet “internet pour tous” et de l’initiative “Femmes et Filles Intelligentes” ; de promouvoir la coopération entre les communautés d’entreprises, les organismes d’enseignement et de recherche, les parcs technologiques, les incubateurs, et les technopôles du domaine des TIC ; d’échanger les bonnes pratiques appliquées à la gouvernance électronique, à la promotion de l’inclusion numérique et au secteur public en général ; la coopération pour la promotion de l’industrie TIC en Afrique ; d’échanger l’expérience autour du “YouthConnekt” et Les “Journées Portes Ouvertes”

Monsieur le ministre, s’agissant de la Télévision Numérique Terrestre (TNT), quelle est l’évolution du processus de sa mise en œuvre au Niger ?
Côté diffusion, à ce jour 7 centres principaux sur les 8 prévus ont été installés.
Le matériel de 8 centres secondaires (qui sont Ayérou, Téra, Gaya, Madaoua, Magaria, Matameye, Mainé-soroa et Goudoumarya) sur les 32, est acheminé ; 4 centres ont été déjà installés.
Côté production, tout le matériel de production radio, TV et des stations régionales a été acheté et il est en intégration dans les ateliers de studioteh.
La livraison de ce matériel au Niger est prévue courant mois de juillet et septembre 2017. Si tout va bien, les émissions pourront commencer courant décembre 2017 sur l’ensemble du pays.
Néanmoins, quelques problèmes subsistent, relativement à l’état des locaux devant abriter les nouveaux équipements ; ces locaux ont besoins de réhabilitation et de matériels complémentaires composés de 5 pylônes à commander.

Le secteur de la poste est en train de subir depuis quelque temps une restructuration. Quelle est l’ambition de votre ministère pour ce secteur ?
Il faut rappeler que le sous-secteur postal nigérien est constitué de 3 catégories d’opérateurs qui sont : les opérateurs de l’express international ; les opérateurs de l’express domestique ; les opérateurs de la messagerie.

Le réseau postal nigérien ne couvre pas la totalité du territoire. Même si la quasi-totalité des communes urbaines est couverte par au moins un point de contact postal, près des 3/4 des communes rurales ne disposent d’aucune présence postale. La distribution est réalisée en boîte postale pour la quasi-totalité de la population, et aucun moyen de substitution n’a été mis en place ni pour les communes, ni pour les personnes qui n’ont pas les moyens de payer la redevance d’abonnement à une boîte postale.

Toutefois, on peut affirmer que le secteur postal au Niger est en pleine mutation, fortement impacté par l’évolution des TIC, avec le contraste significatif entre les capacités, les ressources, la qualité de service et les besoins croissants d’efficience et de facilité de l’ensemble des acteurs économiques.

C’est dire donc que l’ambition du ministère est de rendre effectif l’accès au Service Postal Universel (SPU) au citoyen, par l’extension de la desserte, l’introduction des services postaux et financiers innovants (à travers l’inclusion financière), accessibles et répondant aux besoins de la population. Pour ce faire, le Ministère a prévu dans le cadre du Document de Programmation Pluriannuelle des Dépenses (DPPD) 2018-2020, un programme sur le développement du réseau physique et électronique postal et la mise en place d’une institution de microfinance.

Il s’agit d’assurer à tous les citoyens nigériens un égal accès à un minimum de services postaux, et, ce à des tarifs abordables. Cela suppose de garantir la couverture de l’ensemble du territoire en points de contacts postaux.

Les Télécoms sont un domaine dans lequel la formation joue un rôle primordial. Que fait votre département ministériel pour mettre le Niger au diapason des autres pays de la sous région et du monde entier ?
Depuis 2011, le Niger a consenti d’importants efforts dans la construction d’infrastructures nationales de large bande, notamment la mise en œuvre du Backbone fibre optique réalisé pour le compte de l’opérateur public Niger Telecoms. À ce jour,

3 765 km de fibre optique ont été réalisés, en particulier le long des axes Ayorou-Niamey-Dosso-Konni-Maradi-Zinder-Diffa, Konni-Tahoua-Agadez-Arlit, Zinder-Agadez, et enfin Niamey-Filingué-Tahoua (en cours de construction). Ces axes concentrent plus de 80 % de la population nigérienne. Quatre interconnexions transfrontalières ont vu le jour : Niamey-frontière du Burkina, Niamey-Dosso-frontière du Bénin, Maradi-frontière du Nigeria et enfin Konni-frontière du Nigeria. De ce fait, nous pouvons dire sans risque de nous tromper que le Niger est en train de faire du progrès dans le domaine des infrastructures. Nous allons pouvoir assurer un maillage de la fibre optique de tout le territoire par le biais d’interconnexions avec tous les pays limitrophes : Algérie, Tchad, Bénin, Burkina Faso et Mali.

En ce début de mandat, trois projets d’infrastructures viendront parachever ce maillage complet du Niger en infrastructures large bande : le projet de développement du réseau de télécommunications haut débit à fibre optique le long de la route transsaharienne (Algérie - Niger - Tchad - Nigeria) appelé « dorsale transsaharienne » (DTS) ; le projet de valorisation des infrastructures large bande en République du Niger et le projet de développement des télécommunications et des NTIC dans les zones rurales avec l’installation de 1000 pylônes, ce qui rehaussera significativement le taux de couverture nationale du pays et nous approcher de l’atteinte des objectifs fixés par le Président de la République, Chef de l’Etat, son Excellence Monsieur Issoufou Mahamadou, à savoir : 100 % de taux de couverture nationale et 20 % de taux de pénétration à l’horizon 2021.

Réalisée par Samira Sabou(onep)

03 juin 2017
Source : http://lesahel.org/