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Crise Politique Guinéenne et Malienne : La CEDEAO victime de contamination

Décidément, le Parti Nigérien pour la Démocratie et le Socialisme (PNDS/Tarayya) n’aura pas seulement empoisonné la vie politique nigérienne de ces dix (10) dernières années, mais aussi, il aura réussi à inoculer son virus mortel (COVID-PNDS) aux institutions sous/régionales (UEMOA), régionales (CEDEAO) et continentales (Union Africaine). Promouvant une prétendue culture démocratique, le parti rose nigérien n’est, en réalité, qu’une vaste entreprise de confiscation du pouvoir suprême au moyen de la démagogie à son stade le plus achevé, le tout couronné de simulacre d’élections ‘’démocratiques’’ pour séduire et tromper la communauté internationale. C’est ainsi qu’il parvint à régenter la vie politique nigérienne durant une décennie, en transformant la démocratie nigérienne en un pouvoir clanique en dehors duquel rien ne peut exister sans la volonté du chef suprême Issoufou Mahamadou, cet assoiffé de pouvoir personnel, atteint d’une forme de mégalomanie jusque-là inconnue du dictionnaire psychanalytique le plus récent.

Aujourd’hui, la Communauté Economique Des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), un espace communautaire régional composé de quinze (15) Etats, souffre du COVID, pas 19 apparu en Chine et qui a fait et continue de faire des ravages énormes dans le monde, mais du ‘’COVID-PNDS’’, qui est cette pathologie développée dans les laboratoires roses, consistant à prendre en otage les aspirations légitimes des citoyens, en leur vendant des rêves et des chimères sous d’emballages trompeurs de programmes de développement du pays ! Les crises politiques guinéenne et malienne actuelles ont montré les grands symptômes de ce ‘’COVID-PNDS’’, qui consistent à briser les aspirations populaires à une meilleure gouvernance politique dans ces deux (2) pays face aux velléités dynastiques de soi-disant régimes démocratiques. Dans ces deux pays, c’étaient de prétendus socialistes, tout comme le PNDS-Tarayya, qui étaient aux affaires avant d’être renversés par de putschs militaires. Au Mali, Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) avait détruit la belle démocratie malienne, un exemple en Afrique, pour y installer un pouvoir paternaliste aux antipodes des aspirations profondes du peuple à plus de sécurité, d’éducation, de santé et de mieux-vivre. Le coup d’Etat du Colonel Goïta s’inscrivait dans la suite logique des errements politiques d’un IBK devenu insensible aux cris de détresse émis par son peuple. La Société civile mamalienne était même à l’avant-garde de cette grande colère sociale qui sourdait de partout. Mais, pendant ce temps, la CEDEAO, comme à ses habitudes, n’avait pas montré beaucoup de fermeté pour contraindre le président IBK à engager des réformes politiques majeures qui auraient permis au Mali de sortir de cette impasse sociopolitique de l’époque. Pire, le médiateur en chef de la CEDEAO de l’époque, un certain Issoufou Mahamadou (tenez, toujours lui !), s’était montré d’une telle désinvolture à l’endroit de la Société civile malienne par de lamentables propos selon lesquels « Nous (Chefs d’Etats de la CEDEAO) ne cautionnerons pas le départ du président Keïta du pouvoir » ! Tout le monde connaît la suite de l’histoire…

En Guinée, l’historique opposant de Sékou Touré, Alpha Condé, fut aussi atteint de la même cécité qui avait frappé IBK. Obnubilé par l’ivresse du pouvoir qu’il voulait conserver au-delà des limites constitutionnelles de son pays, Condé a payé cash cette myopie. Là également, la CEDEAO n’avait rien fait pour faire entendre raison au président Condé qui fonçait droit dans le mur !

Comme on le voit, dans ces deux cas, la CEDEAO a été d’une inefficacité inadmissible pour prévenir ce qui allait dans ces deux pays. Et quand ce qui devait arriver arriva, elle n’a d’autre choix, hélas, que celui de brandir son fameux sabre en bois consistant en la suspension du pays en question de ses instances. Il en a été ainsi pour le Mali et la Guinée.

Cependant, ce qui est profondément regrettable au niveau de la CEDEAO, c’est sans doute son manque de réalisme qui l’empêche de s’interroger sur les causes profondes de ces crises afin de rechercher les solutions durables pour qu’elles ne se reproduisent plus dans son espace. Mais, nenni, au lieu de prendre son courage à deux mains pour contraindre ces ‘’Chefs d’Etat hors-la-loi, ou voyous’’ à renoncer à leurs projets funestes de confiscation du pouvoir, la CEDEAO se trompe lourdement en croyant que la solution résiderait dans ces décisions scélérates de suspension ou de sanctions financières et économiques contre les pays qui agiraient de la sorte. L’expérience aura montré que ces sanctions ne pénalisent que les pauvres citoyens de ces pays et non leurs dirigeants illégitimes. A Accra aussi, la même bêtise a été répétée. Notre Ministre des Affaires étrangères, Hassoumi Massaoudou, en aura même mis une couche de plus dans une interview sur RFI dans laquelle il avait dépassé toutes les bornes de la discourtoisie diplomatique pour se montrer plus royaliste que le roi, à la lisière même de l’ingérence dans les affaires intérieures d’Etats souverains (Guinée, Mali). Allant jusqu’à menacer de demander à la communauté internationale de prendre des sanctions contre la Guinée et le Mali, cette même communauté internationale, pourtant, aujourd’hui, perplexe face à la prise du pouvoir en Afghanistan par les Talibans ! A ce que l’on sache, les juntes militaires putschistes au Mali et en Guinée ne sont pas des terroristes, mais issues des armées régulières de ces pays-là, et par conséquent, sont en quelque sorte légitimes à prendre position dans les débats de leur pays qui les amènent, parfois, à la prise de pouvoir par les armes.

Voilà comment le PNDS-Tarayya aura réussi à transmettre son ‘’COVID’’ à la CEDEAO, qui n’est en fin de compte, qu’un simple syndicat d’imposteurs de Chefs d’Etats dont le Secrétariat Général est assuré par le parti rose nigérien !

C’est triste, tout simplement, pour les millions de citoyens de cet espace communautaire, et surtout une insulte profonde à l’endroit des pères fondateurs de cette Union pour sortir de la balkanisation coloniale et de la logique des frontières artificielles !

Sanda