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Le processus de la restauration de la démocratie en Afrique, déclenché en 1990, est-il en rude épreuve ou tendrait-il vers un échec ?

Le processus de la  restauration de la démocratie  déclenché en Afrique, le 20  juin 1990 , est en train d'être torturé , malmené, détourné , sous les regards impuissants des institutions  internationales, souvent  complices  de certaines grandes puissances ex colonisatrices.

Certains pays dits" émergents"   jaloux de leur indépendance obtenue de hautes luttes , ne se gênent plus  à narguer  les forces démocratiques africaines, en se prononçant de manière péremptoire  sur la validité des résultats globaux provisoires des élections générales constitutionnelles avant que  les plus hautes juridictions compétentes africaines,  en matière des  contentieux électoraux ne  se prononcent.

La communauté internationale, les institutions onusiennes, sont aujourd'hui
incapables de réagir conséquemment en vue de  faire arrêter de manière objective, le retour à la case départ du processus démocratique, en Afrique.  Certaines  catégories  des fonctionnaires  internationaux qui travaillent dans les institutions internationales, ou  onusiennes, au lieu d'une part, de bien s'acquitter de leurs nobles missions, de résolutions des conflits et  d'autre part, de s'investir pour un retour de la paix sociale, de la sécurité dans certains pays du monde , ils s'adonnent à des business honteux à  travers les  organisations des élections générales constitutionnelles et des  résolutions des conflits politiques.

Le dites institutions internationales donnent l'impression,  qu'elles sont aussi, atteintes par le syndrome de la corruption.

Vivement ! que la grande institution onusienne fasse bien  les ménages pour que vive l'espoir , la paix sociale et la sécurité en Afrique, grâce au  multilatéralisme, cher aux Nations Unies .

L' ONU de  l'époque de : Javier Perez de Cuèllar, le péruvien , de Kurt Waldheim, l'autrichien, de Kofi Annan , le ghanéen,  nous manque beaucoup en Afrique  !

La résolution des crises sociopolitiques en Afrique  à travers le multilatéralisme , ne se fait plus comme elle se devait. Elle est laissée aux pouvoirs discrétionnaires  des groupes de lobby africains qui au lieu d'aider à la résolution des crises, les exacerbent en vue de tirer lâchement profit .

L 'Union Africaine doit se réveiller, se  ressaisir pour jouer pleinement sa mission à elle confiée par les Etats africains.

Les nouveaux roitelets africains issus des  processus électoraux démocratiques , crédibles , déclenchés grâce à la forte pression des forces vives africaines, dans les années 1990, fortement soutenu par le discours historique du président français, François Mitterrand , à La Baule , où il  exigeait de ses pairs africains , une démocratisation du continent  .

Il disait :  "La Fance liera tout son effort de contribution aux efforts qui seront accomplis pour aller vers plus de liberté".

Cette déclaration historique de la Baule avait contribué positivement à  l'instauration du multipartisme intégral et aux tenues des  différentes conférences nationales souveraines , exigées par les forces démocratiques,  dans la plupart des pays africains francophones.

De 1990 à nos jours, le bilan n'est pas très reluisant. En effet,  en 2021, en Côte d'Ivoire, en Guinée Conakry, au Sénégal, au Benin, au Tchad,  au Niger,  en Algérie, en Tunisie,  ect , les processus électoraux démocratiques , crédibles, acceptables par tous,  connaissent des graves  difficultés réelles , auxquelles il serait hautement souhaitable d' apporter des solutions consensuelles heureuses et acceptables par tous les acteurs politiques et les acteurs de la société civile .

Faute de quoi , le processus démocratique déclenché  en juin 1990, risquerait  d'être plongé dans des graves complications et deviendrait un éternel recommencement, au grand dam des pays africains ,  au grande liesse des rêveurs d'une recolonisation de
L 'Afrique .

Les élections générales  en Côte d'Ivoire,  en Guinée Conakry et au Niger ont été émaillées par des crises préélectorales ou  post électorales avec mort d'hommes et emprisonnent des opposants .

Les démocrates africains se devraient de prendre  sérieusement conscience de la gravité de la situation qui prévaut actuellement dans certains pays africains.
Le défi de la démocratie , vient s'ajouter aux défis, sécuritaires, sanitaires, économiques et alimentaires.

Seule une prise de conscience collective qualitative, du danger qui guette les pays africains peuvent aider à bien s'en sortir de ce bourbier, de ce piège, tendus  aux africains.

Au Tchad, le domicile d'un opposant politique a été attaqué par les forces de défense et de sécurité, avec morts d'hommes dont la mère du principal opposant.

Au Sénégal, le jeune opposant  politique , très populaire,  redouté par  le pouvoir en place, Ousmane Sonko, a été arrêté sous le chef d'accusation de viol.
Son  arrestation a été suivie des violences et des actes de vandalisme dans la ville de Dakar et les  banlieues dakaroises .
La tension sociale est très inquiétante à Dakar.

Au Bénin , l'opposante politique, populaire,  recalée à se présenter aux élections présidentielles,  Mme Rekia Madougou, vient d’être mise aux arrêts sous le chef d'accusation, de  préparation d'un attentat politique criminel en vue d'empêcher la tenue des élections générales constitutionnelles au Bénin .

Les démocrates africains des années 1990, se sont -ils mués   aujourd'hui , en véritables dictateurs ?

Aujourd'hui, un dialogue politique franc et constructif, n'est-il plus possible en Afrique ?

Les grandes  puissances ex colonisatrices, gendarmes du monde , se rejouissent-elles d'une telle situation en Afrique, grande mamelle des matières premières ?

Soutiendraient- elles le retour de la dictature en Afrique en vertus des leurs  intérêts sordides , de la géopolitique et de la géostratégie internationales ?

Les forces sociales démocratiques de tous les pays africains,  se devraient de ressaisir ,  de se réveiller, pour défendre   la démocratie mise  encore en cause  par certains esprits, en Afrique , la résistance pacifique doit être organisée avant qu'il  ne soit trop tard .

Voyez, en France !  certains esprits égarés nostalgiques de la colonisation, commencent à rêver de la recolonisation de l'Afrique avec la complicité de certains esprits égarés africains !  
Ils veulent nous imposer une réforme monétaire contraire à nos intérêts !

La résistance pacifique doit être organisée à tous les niveaux pour faire triompher les principes des libertés publiques,  des libertés démocratiques, chèrement acquis, de hautes  luttes.

Tous unis ! Nous vaincrons !
La patrie ou la mort nous vaincrons !
L' Afrique doit rester, soudée, débout, unie ou périr !
À bon entendeur salut !

Issoufou BOUBACAR KADO MAGAGI.