L'air du temps : prudence, STOP !
Mais quelle est donc cette ville où chaque jour est avec son lot d’accidents de la circulation, la sensibilité du passant se heurte quotidiennement, et presque à chaque coin de rue au traumatisme de scènes d’accidents de la circulation ? Nous avons personnellement eu notre dose de choc psychique, le vendredi 22 décembre dernier peu après 16 heures, sur le Boulevard Tanimoune, aux environs du CEG 25. En effet, une innocente écolière de la classe de CP, de retour de l’école, qui tentait de traverser la voie a payé de sa vie l’imprudence d’un jeune motocycliste.
Tout s’est passé en un clin d’œil, mais le résultat fut cruel. En effet, tandis qu’un automobiliste immobilisait sa voiture pour couvrir le passable de la fillette, le motocycliste déboula comme un fusée, foudroyant la malheureuse de plein fouet avant de l’entrainer dans sa course sur près d’une dizaine de mètres. Quelques secondes après, voilà la petite fille inerte, raide morte ! Un vent de désolation planait sur les lieux, le visage de tous les témoins de cette scène était ravagé parune profonde affliction, des larmes coulaient. Et le lendemain, sur le même axe et non loin de là, ce fut au tour d’une dame se trouvant à moto avec son mari de perdre sa vie après que leur engin eut été heurté par une voiture.
Franchement, il faut arrêter l’hécatombe ! Nous ne savons comment, mais il faut trouver une solution urgente à cet épineux problème de la recrudescence des accidents de la circulation qui devient de plus en plus endémique à Niamey. Devant cet état de fait, nous restons convaincus qu’il est possible de limiter les dégâts. Il est proprement déconcertant et intolérable de voir ces scènes tragiques qui s’offrent quasi-quotidiennement à nos yeux sur nos routes. Sachant que les accidents de la route ne sont pas une fatalité, nous estimons qu’il y a lieu d’agir, et au plus vite.
Peut-être que notre pays devrait s’inspirer de l’expérience d’autres pays voisins qui se sont dotés d’une structure spécialisée dans la prise en charge des questions de la sécurité routière, à savoir l’Agence nationale de la sécurité routière (Anaser). Avec une telle structure qui est en train de faire ses preuves dans des pays comme le Mali, Côte d’Ivoire, Burkina Faso et le Sénégal, on peut réduire considérablement les dégâts. En effet, une telle structure pourrait permettre aux usagers d’intégrer en eux les gestes et réflexes garants d’une réelle sécurité dans nos rues et sur nos routes.
Sur la question, l’heure est à l’examen des consciences. Avons-nous le droit de continuer à faire la politique de l’autruche, en fermant les yeux dans l’espoir que le danger nous épargnera ? That is the question….
Assane Soumana(onep)
05 janvier 2018
Source : http://lesahel.org/