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L’air du temps : Ce qui reste de la voie express !

Si vous êtes pressés, évitez la voie express ! Aussi paradoxal que cela puisse paraître, cette anecdote traduit une réalité. En effet, circuler sur la principale voie express de Niamey qui quitte l’aéroport international Diori Hamani de Niamey pour le centre-ville relève de la gageure.

Dans les fait, le seul tronçon de cette voie qui joue effectivement ce rôle de ‘’voie express’’ est celui qui quitte l’aéroport et se limite au rond-point Escadrille. La suite est un véritable parcours de combattant sur lequel le conducteur est stressé. Il n’est nullement question de la qualité de l’asphalte, mais plutôt des comportements des usagers. 

Outre les goulots qui se forment au niveau des principaux carrefours (ronds-points Sixième et Eglise notamment), les usagers automobilistes ne sont pas à l’abri des surprises : un piéton qui traverse la voie à toute vitesse, un motocycliste qui vient en sens inverse sur une voie à sens unique. Les feux optiques, les panneaux de signalisation ne représentent rien pour nombre d’usagers qui n’en font qu’à leurs têtes. Ce qui oblige la police de la circulation à déployer des agents à ces endroits, qui dans une situation normale n’en ont pas besoin.

Que dire de la devanture du Grand Marché, c’est une autre histoire. A ce niveau, la voie express est réduite à sa plus simple existence. Toutes les deux chaussées latérales sont entièrement occupées par les commerçants étalagistes et vendeurs à la criée. Même le carrefour de la mosquée Ali Mossi est transformé en espace de vente au mépris des risques de la circulation routière.

Cette situation inconfortable pour tout le monde est le fruit d’une combinaison de facteurs notamment l’indiscipline des usagers de la route, l’insouciance des commerçants et le laisser aller des services municipaux qui observent ces attitudes sans agir.

A la faveur du Programme Niamey Nyala, la Ville de Niamey a bénéficié d’importantes infrastructures urbaines. Malheureusement, ces investissements ne semblent pas changer radicalement les conditions de mobilité du fait des comportements des citoyens de la capitale. Si Niamey veut être une ville moderne, elle doit commencer par créer les conditions pour que ses citoyens soient modèles. Pour l’instant, on est loin du compte. Ce qui annihile tous les efforts déployés par les pouvoirs publics (Etat et collectivités). Une véritable sensibilisation et une éducation à la citoyenneté s’imposent à la Ville de Niamey.

Siradji Sanda(onep)