Rencontre d’information et d’échanges sur les élections législatives partielles : 15 pays concernés par l’enrôlement des électeurs de la diaspora
Dans la cadre de l’enrôlement des Nigériens à l’extérieur, en vue des futures élections partielles, la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) a organisé, hier 1er septembre 2022, au Palais des congrès, une rencontre avec les partis politiques. L’objectif de cette rencontre est d’informer ces partis de l’évolution du processus de ces élections. C’est dans une ambiance détendue, empreinte de respect et de politesse, que des échanges fructueux ont eu lieu, assortis de questions, de réponses et de propositions.
Dans son intervention d’ouverture, le président de la CENI, Me Issaka Souna, a rappelé que l’enrôlement, tant des Nigériens de l’intérieur que ceux de l’extérieur devait se tenir à la même période, mais que des évènements extérieurs imprévisibles, insurmontables et indépendants de la volonté de la CENI, à savoir la pandémie de la Covid-19 et les mesures sanitaires internationales, prises afin de l’éradiquer ont rendu impossible l’enrôlement des Nigériens de l’extérieur. Selon lui, l’arrêt de la Cour constitutionnelle, juge électoral, a décidé que cette pandémie, à laquelle le monde entier a dû faire face, justifiait une suspension de l’enrôlement en cours à l’époque et sa reprise quand la situation le permettrait. Puisqu’il devient désormais possible de poursuivre cet enrôlement, la CENI l’a entrepris et porte à la connaissance des partis politiques plusieurs informations. Citant l’article 40 du code électoral, qui stipule que ‘‘les électeurs sont inscrits sur le fichier électoral biométrique par commune et/ou arrondissement communal, ambassade et/ou consulat sur présentation de l’une des pièces suivantes : carte d’identité nationale, carte d’identité militaire, passeport, acte de naissance, jugement supplétif, ou certificat de nationalité, livret de pension civile ou militaire, carte consulaire, carnet et/ou livret de famille….’’. Selon l’article 41 du code électoral, « l’inscription sur les listes électorales biométriques est un droit pour tout citoyen nigérien remplissant les conditions requises par la loi. Elle est personnelle ». Le président de la CENI a ajouté que la diaspora est cette communauté nigérienne forte de plusieurs milliers de personnes qui vivent à l’extérieur du Niger et constitue la 9ème région représentée par 5 députés à l’assemblée nationale et qu’après cet épisode la CENI prépare la mise en œuvre de l’enrôlement dans le courant du mois d’octobre, probablement le début dudit enrôlement interviendra le 15 octobre 2022. Ainsi, après des missions de terrain effectuées par les membres de la CENI, selon son président, le Ministère des Affaires Etrangères et celui de l’Intérieur, une quinzaine de pays a été retenue, en application des critères définis préalablement. Il s’agit de : Algérie, Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Côte d’Ivoire, Ghana, République Fédérale du Nigéria, Royaume du Maroc, Mali, Sénégal, Tchad, Togo, Belgique, France et Etats Unis. « Ces choix ont été effectués sur la base de plusieurs préalables soigneusement étudiés par notre administration. Au total, la mise en œuvre de l’opération envisagée concernera 15 pays, 215 centres d’enrôlement et de vote (CEV), 400 kits biométriques et 560 opérateurs d’enrôlement et transcripteurs », précise Me Souna. A ce jour, indique-t-il, la CENI continue le suivi et la mise à jour de ses dossiers. L’acheminement du matériel d’enrôlement est en cours. Toujours d’après l’intervenant, les avis de recrutement des personnels dédiés à l’enrôlement bientôt achevés. La mise en place des commissions administratives (CA) quasiment achevée. Les différents programmes de formation, de sensibilisation ainsi que les mesures d’instructions générales sont en cours d’achèvement. Les ambassades, les représentations consulaires et les parties prenantes locales sont régulièrement informées et mobilisées. Par rapport au mode opératoire, Me Issaka Souna a indiqué qu’avec le matériel ainsi déployé et désigné ci-haut, les agents dédiés à l’exercice procèderont, sous la supervision des commissions administratives et celles des superviseurs de la CENI, à l’enrôlement des citoyens nigériens de l’extérieur remplissant les conditions prévues par la loi, dans les 15 pays retenus. « Les résultats des différentes collectes seront ensuite traités comme cela a été le cas pour les résultats antérieurs de l’enrôlement à l’intérieur », a rassuré le président de la CENI.
Par Mahamadou Diallo(onep)
Source : https://www.lesahel.org