ReCI 2025 à Niamey : la ReCI Zarma-Songhoy-Dendi révèle un bilan porteur d’unité et d’espoir

La Rencontre Culturelle Internationale (ReCI) consacrée aux langues et cultures Zarma-Songhoy-Dendi s’impose désormais comme un rendez-vous majeur de la souveraineté culturelle et de la cohésion sahélienne. Le comité d’organisation, conduit par le Pr Mamoudou Djibo, a présenté, dimanche 26 octobre 2025 à Niamey, la synthèse du rapport général de cette première édition tenue du 7 au 10 août 2025 au Centre international de conférences Mahatma Gandhi.
Placée sous le thème « Langues et peuples de culture Zarma-Songhoy-Dendi : facteurs de souveraineté, d’intégration et de consolidation de la paix au Sahel », la rencontre a rassemblé plus de 1 300 participants venus de quinze pays, une cinquantaine de troupes artistiques et culturelles, ainsi qu’une large représentation d’universitaires, d’associations et de communautés locales.
Une organisation à la hauteur des ambitions
Les préparatifs, amorcés dès août 2024, ont mobilisé dix commissions thématiques qui ont œuvré avec détermination malgré les incertitudes initiales. Cette coordination exemplaire a permis de surmonter les obstacles logistiques et d’assurer un déroulement sans faille. L’événement a également bénéficié d’un appui constant des plus hautes autorités, notamment du président de la République, le général Abdourahamane Tiani, et du Premier ministre, Ali Mahamane Lamine Zeine, dont l’engagement personnel a largement contribué à la réussite du projet.
La cérémonie d’ouverture a constitué un moment d’unité rare : plus de 6000 personnes s’y sont rassemblées, dont 3000 à l’intérieur de la salle, pourtant conçue pour en accueillir 2100 et autant à l’extérieur, témoignant d’un engouement populaire inédit. Cette mobilisation record illustre la profonde attache des Nigériens et de leurs voisins à leur héritage linguistique et culturel commun.
A lire aussi >>> Patrimoine et unité nationale - RECI 2025 : le Niger célèbre les cultures Zarma-Songhoy-Dendi à Niamey
L’union des efforts au service de la culture
Selon la synthèse du comité, la réussite de la ReCI repose sur la convergence d’efforts publics, privés et citoyens. Les contributions financières ont atteint plus de 213 millions de francs CFA, auxquelles se sont ajoutées des appuis matériels : quatorze villas et quatre hôtels ont hébergé gracieusement les délégations, tandis que des véhicules, chauffeurs et équipements ont été mis à disposition des différentes commissions.
Le soutien présidentiel s’est également traduit par la mise à disposition d’un avion pour le transport des invités étrangers, symbole fort de la dimension internationale et de l’hospitalité nigérienne.
Une dynamique collective et inclusive
Au-delà des chiffres, la ReCI 2025 s’est distinguée par la participation active des femmes, des jeunes et de la diaspora Zarma-Songhoy-Dendi, dont la mobilisation exemplaire a donné à l’événement une portée à la fois populaire et transnationale. Leur implication a démontré que la culture pouvait être un vecteur concret de développement, d’unité et de rayonnement.
Le comité a annoncé qu’un cahier de suggestions sera ouvert au siège de la ReCI afin de recueillir les contributions, critiques et propositions d’amélioration pour les prochaines éditions. Le rapport général final, actuellement en relecture, sera prochainement soumis aux autorités et à l’ensemble des acteurs culturels.
Vers une institution culturelle pérenne
Au-delà du succès de cette première édition, la ReCI s’affirme comme un instrument de diplomatie culturelle et de refondation identitaire. Elle pose les bases d’une dynamique durable de coopération entre peuples du Sahel unis par des langues et des valeurs partagées. En inscrivant la culture au cœur de la souveraineté, elle redonne au Niger et à ses partenaires une voix commune : celle d’une Afrique qui se parle, se comprend et se construit par elle-même.
Avec ANP
Boubacar Guédé (Nigerdiaspora)
 
