La pratique ancestrale de la tresse au Niger va bien au-delà d'un simple exercice esthétique. Symbole d'expression culturelle et d'appartenance ethnique, la tresse revêt une signification profonde dans la société nigérienne. Dans cet article, nous explorons l'évolution de cet art traditionnel, son impact sur la culture contemporaine et les défis auxquels il est confronté dans un contexte de mondialisation croissante.

Au Niger, la tresse n'est pas seulement une question de style ; elle est un reflet de l'identité culturelle et sociale de la femme. Chaque modèle de tresse porte en lui les émotions et les traditions de celle qui la porte, qu'il s'agisse de coiffures traditionnelles ou modernes. Cependant, malgré son importance dans la culture nigérienne, cet art ancestral est confronté à de nouveaux défis à l'ère de la mondialisation.

Autrefois transmise de génération en génération, l'art de la tresse se retrouve aujourd'hui menacé par l'influence croissante de la culture occidentale et la préférence grandissante pour les salons de coiffure modernes. Les jeunes générations tendent à délaisser les modèles traditionnels au profit de styles plus contemporains, mettant ainsi en péril la transmission de cet héritage culturel.

Pourtant, certains artisans de la tresse continuent de perpétuer cet art séculaire, offrant une variété de modèles traditionnels et modernes dans leurs salons. Malgré la baisse de la demande pour les coiffures traditionnelles, ces artisans jouent un rôle crucial dans la préservation de cet aspect important de la culture nigérienne.

L'art de la tresse au Niger représente bien plus qu'une simple pratique esthétique. C'est un symbole de l'identité culturelle et de l'expression individuelle des femmes nigériennes. Alors que la culture nigérienne continue d'évoluer, il est crucial de préserver cet héritage culturel précieux et de reconnaître la valeur unique de la tresse dans la société nigérienne contemporaine.

Par Aïssa Abdoulaye Alfary (ONEP)

Publié 19 avril 2019
Mise à jour le 27 janvier 2024

Source : http://www.lesahel.org/