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Rentrée solennelle du Centre Indépendant de Recherche en Cinéma et en Audiovisuel et les Rencontres Cinématographiques Africaines : Une contribution à la préservation du patrimoine cinématographique africain

Le lancement des activités du Centre Indépendant de Recherche en Cinéma et en audiovisuel (C I R C A) et les Rencontres Cinématographiques Africaines a eu lieu hier matin à Niamey, sous le thème ‘’la recherche fondamentale en cinéma et audiovisuel au Niger’’.   L’évènement a été organisé par l’IFTIC, dont le Directeur Général, M. Amadou Sahadou Illiassou a présidé le lancement en présence du Directeur Exécutif du C I R C A, Dr Youssoufa  Halidou Harouna.

L’objectif que s’est assigné ce centre qui est le premier du genre au Niger, est de réfléchir sur les enjeux et défis de l’image et du Son de l’Afrique.

Dans le discours qu’il a prononcé à cette occasion, le Directeur Exécutif du Centre, Dr Youssoufa Halidou Harouna a indiqué qu’à travers cette structure, des jalons sont en train d’être posés dans le cadre de la recherche fondamentale en cinéma et en audiovisuel dans le but de doter de références scientifiques pour l'enseignement en cinéma et en audiovisuel avec un regard africain. Cette recherche fondamentale, selon lui, va permettre à travers des colloques, conférences, séminaires, ateliers de réfléchir sur les images, sons et les décors africains dans les productions filmiques.

Il a, par la suite, déploré l'image africaine qui, pendant longtemps, a été conçue et analysée par les étrangers et aujourd'hui encore, a-t-il ajouté, la propagande culturelle des autres puissances économiques et cinématographiques continuent à influencer les pratiques culturelles africaines. Selon Dr Youssoufa les conséquences des séries étrangères conduisent à la déperdition des valeurs africaines au point où dans les foyers les femmes essayent de prendre la posture des actrices d'une autre culture pour la transposer ou même d'emprunter les noms des actrices.  «Mais est-ce que la faute de nos sœurs, je dirai non, en ce sens que les pays africains ; en particulier le Niger, n'arrivent pas à appliquer des politiques de préservation et de promotion de nos cultures sur les chaînes nationales et même des politiques de quotas au niveau des chaînes cryptés pour atténuer les conséquences de destruction de nos cultures »,  a-t-il relevé.  En effet, a poursuivi le Directeur Exécutif du Centre, c'est dans cette optique que le Centre Indépendant de Recherche en Cinéma et en Audiovisuel et les Rencontres Cinématographiques Scientifiques se proposent à travers ses pôles de recherche d'étudier, d'analyser et de vulgariser les recherches issues des travaux surtout qu'elles n'existent pas encore au Niger. « D'où notre intérêt de contribuer à préserver le patrimoine cinématographique africain par des écrits scientifiques à travers des ouvrages publiés mais et surtout à partir des contenus audiovisuels », a conclu Dr Youssoufa Halidou Harouna.

Dans son discours de lancement le Directeur Général de l’IFTIC, M. Amadou Sahadou Illiassou, s’est réjoui de la collaboration de son institution avec le Centre Indépendant de Recherche en Cinéma et en Audiovisuel pour encore aller plus loin dans la connaissance profonde des métiers du cinéma et de l’audiovisuel.

« Nous nous réjouissons doublement d’autant que le Directeur Exécutif de ce centre est un produit de l’IFTIC et qui apporte sa contribution dans la formation des Etudiants », a indiqué le Directeur Général de l’IFTIC.

Aminatou Seydou Harouna

14 octobre 2021
Source : http://www.lesahel.org/