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Manque d’argent dans les surcuits Financiers : Le Ministre des Finances Ahmat Jidoud ne serait-il pas entrain de saboter le Président Bazoum?

En deux années de fonction d’argentier national, le bilan économique du Ministère des Finances d’Ahmat Jidoud reste catastrophique. En effet, au regard de sa haute compétence technocratique en matière économique et financière, on attendait beaucoup de lui, en termes de profondes réformes structurelles pour propulser l’économie nationale dans une autre dimension. L’on croyait qu’en étudiant l’économie libérale dans ces hautes écoles, en ayant travaillé dans le temple mondial du libéralisme économique, à savoir le FMI, qu’il serait l’homme de la situation pour arracher l’économie nigérienne des griffes étouffantes et mortifères de l’étatisme, en favorisant le développement du secteur privé par une politique publique incitative pour l’esprit d’entreprendre.

Bien au contraire, sous son magistère, l’économie nationale bat des ailes, du fait sans doute de la forte pression fiscale exercée sur les acteurs économiques qui ne savent plus à quels saints se vouer. Si l’introduction de la facture électronique certifiée peut être un moyen efficace de réduire l’évasion fiscale, et par conséquent, d’accroître significativement les recettes fiscales de l’Etat, l’on ne saurait, en revanche, contester le fait que cette forte tension fiscale a un impact négatif sur la santé des entreprises. Surtout lorsque l’on connaît la part importante de l’informel dans l’économie nationale. Aujourd’hui, même les numéros d’identification fiscale (NIF) de la catégorie P sont assujettis à l’utilisation de la facture électronique certifiée, alors que la modicité de leur chiffre d’affaires devrait conduire à les en exempter. Du coup, depuis quelques temps, l’économie nigérienne ne tourne plus, faute d’oxygénation fiscale et d’articulation de politiques publiques incitatives en faveur du secteur privé capable de créer de la richesse nationale. Le résultat in fine, c’est que les caisses de l’Etat sont bondées de liquidités, mais les entreprises contribuables meurent à petit feu, et à terme, les recettes fiscales s’évanouiraient avec elles. Mais, pour l’instant, grâce à ce butin fiscal, on peut arroser la clientèle politique par le biais de marchés publics faramineux et souvent surfacturés. Cependant, sur les 25 millions de Nigériens, combien peuvent-ils prétendre à ces marchés publics ? Une poignée sans doute !

Voilà, sans doute, où la gestion paternaliste du régime de la renaissance a conduit le Niger avec le maintien d’un ministre des Finances hors-sol qui, imbu de sa personne (critiqué, un jour, par un citoyen, il n’avait pas hésité à publier sur les réseaux sociaux son CV), est incapable de comprendre cette évidence niaise que ‘’trop d’impôt tue l’impôt’’ ! Mais, du reste, Monsieur Jidoud, c’est bien d’avoir un CV, brillantissime soit-il ! Pierre Bérégovoy, ancien Premier ministre de François Mitterrand entre 1992 et 1993, un cheminot de formation, avait été un grand ministre des Finances en France qui ferraillait même en économie et en finances publiques avec des personnalités politiques de renom dans cette matière comme le centriste Raymond Barre, économiste de formation. Pourtant, ce socialiste pur jus n’avait jamais mis les pieds dans une faculté d’économie, mais s’était formé par le militantisme syndical et politique. A la limite, certains observateurs estiment qu’Ahmat Jidoud ne serait-là que pour saboter le régime de Bazoum, car jugé trop proche de l’ancien président de la République, Issoufou Mahamadou ! L’on se souvient d’ailleurs, l’an dernier, de ses vacances princières sur un site balnéaire en Europe grâce à une photo prise, probablement, à son insu et publiée sur les réseaux sociaux de la place. Aujourd’hui, après deux années, la moisson économique se révèle famélique pour ce quinquennat pour lequel beaucoup de citoyens avaient nourri de grands espoirs après les deux quinquennats désastreux précédents.

Selon certains observateurs de la politique dans notre pays qui doutent de la sincérité du ministre Jidoud à aider le président Mohamed Bazoum pour un bon assainissement des finances publiques, d’après ces observateurs Ahmat Jidoud ne travaille pas dans le sens de la réussites du Président de la République, car ils disent qu’il est trop proche de l’ancien président Issoufou Mahamadou Ces observateurs voient un acte de sabotage en lui, toujours selon eux. ‘’Trop d’impôt tue l’impôt’’

Vivement donc que le Président Bazoum envisage de procéder à quelques réajustements dans l’équipe gouvernementale actuelle, dont les têtes de gondole ne seraient que le ministre des Finances, celui du Plan et celui du Commerce pour manque de résultats tangibles ! Simple avis !

Adamou Maiga