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Préparatifs de la fête de Ramadan : Les gallinacés à l’honneur, le Covid-19 toujours présent

Disponibilité des produits, mais la cherté rebute

Même si pour des raisons de pandémie de Covid-19, Niamey, la capitale, a été mise en quarantaine pour plusieurs semaines, les produits alimentaires notamment la volaille, qui vient des villages environnants et même du Burkina Faso, n’ont pas manqué. Cependant, malgré la disponibilité, comme d’habitude en pareille période, les prix de cette volaille ont augmenté. Les consommateurs ne cachent pas leur inquiétude, convaincus que ces prix vont certainement continuer à grimper. Mais il n'y a pas que la volaille, la viande et le poisson sont aussi prisés. Selon les spécialités culinaires, le panier de la ménagère peut aussi comporter des légumes et la tomate fraîche très chère en cette période. Même si la production locale de l'oignon est suffisante pour satisfaire le besoin de la population, on remarque une hausse progressive des prix. La tasse coûte entre 1.300 et 1.500 FCFA. Les prix des légumes frais et des épices ont également augmenté, car importés des pays voisins (Burkina et Nigeria). Selon certains consommateurs, les tomates ne sont pas de même qualité. La production locale est plus chère que celle importée. Une tasse de tomate fraîche en provenance du Burkina coûte 1.850 FCFA tandis que celle produite localement s'achète à 2.250 FCFA au Grand Marché de Niamey. Le prix de la pomme de terre produite au Niger est aussi plus élevé que celui importé du Nigeria qui est fixé à 400 FCFA. Quant au piment frais, il varie entre 650 et 850 FCFA la mesure, pendant que le litre d'huile est fixé à 950 FCFA au Nouveau Marché. Selon Elhadji Aboubacar Sani, un marchand d'épices au marché de Koiratégui, ces derniers temps, il y a des prix qui ont augmenté et d'autres sont restés stables, à cause notamment de la situation de la pandémie, qui empêche beaucoup de mouvements. Selon lui, même les prix de la mesure de sel et de piment ont augmenté. La mesure de piment sec se vend à 2.600 FCFA. En attendant certainement la veille de la fête, ajoute-t-il, un kilo de viande avec os coûte 2.500 FCFA, sans os 3.000 FCFA, alors que un kilo de capitaine est vendu à 3.500 FCFA ; les autres espèces telles que les carpes à 2.000 FCFA et le menu fretin, toutes espèces confondues, par tas de 10 à 15 entre 700 à 1.250 FCFA. « Ceux qui n'ont pas le portefeuille bien garni se contenteront des ailerons de poulet ou de dindon importés dont le kilo varie entre 1.800 et 2.000 FCFA en fonction de la situation géographique du magasin où il est vendu », explique Sani, qui ajoute que les ménages moins nantis se rabattent sur le poisson de mer dont les prix du kilo sont accessibles à toutes les bourses. Ils varient entre 700 à 1.000 FCFA en fonction de la variété. Pour les conserves comme le petit pois, la tomate concentrée et les épices, les prix restent inchangés. Elles se négocient entre 1.000 à 3.000 FCFA la boîte, selon la qualité et le poids. La pomme de terre passe de 450 FCFA à 550 FCFA le kg. Mais c'est l'oignon qui coûte excessivement cher, la tasse vendue à 1.300 et 1.500 FCFA. Comme on le constate partout, les prix sont en hausse, pourtant, les commerçants avaient pris un engagement public, notamment avec les autorités, celui de garder le même niveau de prix jusqu'à la fin du mois de ramadan. Certains vendeurs jurent la main sur le cœur que la hausse est indépendante de leur volonté mais qu’il faut voir du côté des grossistes producteurs, qui contrôlent la chaine de commercialisation. Rencontrée au marché de Dar-Salam, Mme Daouda Aïchatou estime que les commerçants n’ont pas tenu parole. « Nous nous remettons au bon Dieu pour qu’il agrée nos prières» et « tout compte fait, leur cupidité ne va pas empêcher aux musulmans de fêter Inch’Allah », lance-t–elle, avant de démarrer en trombe sa voiture.

Mahamadou Diallo(onep)

22 mai 2020
Source : http://www.lesahel.org/