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Fête de l’Aid el fitr (Ramadan) : Une forte demande d’habits de fête tant au marché que dans les boutiques de prêt-à-porter

Cependant, certains commerçants se plaignent de la crise sanitaire qui se vit dans le monde. Pour M. Issoufou, vendeur de costumes et de vêtements de haute qualité au grand marché de Niamey, le contexte sanitaire a eu un impact négatif sur le marché cette année. « Tout ce beau monde que vous voyez dans ce marché se plaint de la cherté de nos articles. Les gens trouvent les habits prêt-à-porter trop chers. Ils viennent en grand nombre mais vraiment l’achat reste à désirer. Tu proposes un prix, on te parle de corona. A cela s’ajoute la fermeture des portes qui font face à la voix expresse. Cette situation crée de l’embouteillage et de l’encombrement au niveau de certaines portes. Sinon, les quelques clients que j’arrive à convaincre de visiter ma boutique sont satisfaits. Les prix sont très abordables. Les prix des costumes varient entre 25.000 et 80.000FCFA selon la qualité», a expliqué M. Issoufou, vendeur de costumes.

Aux alentours du grand marché, c’est la même ambiance. Des vendeurs de prêt-à-porter pour les enfants profitent de la traite comme ils le disent. De même, dans les boutiques de prêt-à-porter, l’ambiance bat son plein. A Tandja Shoop, sis au quartier poudrière (sur la grande voie qui mène vers Wadata, à côté d’Ekanf Electric), les clients faisaient la queue et s’arrachent les nouveaux arrivages. « Au début, vraiment vous avons eu peur. Nous les propriétaires des boutiques de prêt-à-porter, c’est la nuit qu’on trouve la clientèle. Avec le couvre-feu, c’était un peu difficile. Mais maintenant, vraiment ça va. Depuis la semaine dernière, on ne fait que vendre. Chaque jour, j’étale sur les rayons des nouveaux arrivages. Et mes clients sont très satisfaits. Le grand nombre de mes clients, ce sont les jeunes garçons qui aiment suivre la tendance. Je n’amène que des habits de classe’’, a dit le propriétaire de Tandja Shop.

Avec le jeûne et pour éviter les bousculades dans les marchés, Hawa Seidou a préféré faire le ‘’shoping’’ dans une boutique de prêt-à-porter. Elle a quitté Niamey 2000 avec ses 4 enfants (1 fille et 3 garçons) pour l’achat d’habits de fête, afin de faire plaisir à ses enfants. «Au début, j’étais partie au grand marché mais là-bas c’est un peu compliqué. Même là où parquer ton véhicule, c’est un problème. C’est pour les garçons que je n’ai pas encore trouvé. Les habits sont chers vraiment. Les commerçants doivent revoir leurs prix. Tu touches un pantalon ‘’jeans’’, on te parle de 7000 voire 12000 FCFA, et les teeshirts ne sont pas vendus à moins de 3000 F, les chemises à 5000 FCFA au plus. En cette période de fin de ramadan, nous avons des dépenses ostentatoires à faire. Et les commerçants doivent comprendre que nous n’avons pas que l’achat d’habits de fête», a-t-elle expliqué.

Dans les marchés, comme dans les boutiques de prêt-à-porter des différents quartiers, les clients arrivent à se doter d’habits de fête en fonction de leurs moyens.  

Par Abdoul-Aziz Ibrahim Souley(onep)

22 mai 2020
Source : http://www.lesahel.org/