Skip to main content

Accueil

Lutte contre le COVID 19 : Quand les clients et les commerçants du grand marché de Niamey n’observent pas les mesures barrières

Dès l’annonce de cette pandémie au Niger et bien avant la décision portant obligation du port de bavette, Mounkaila un homme adulte âgé d’une cinquantaine, vendeur de vêtement d’enfants portait son masque volontairement. «Mais à force de voir beaucoup de gens au tour de moi banaliser le port de bavette, l’oubli m’emporte souvent», confie-t-il. «J’ai dans ma boutique trois bavettes et des turbans. Personnellement, je crois à l’existence de cette maladie. Nous devons prendre nos précautions au sérieux», estime-t-il.

Selon M. Adamou Hamani, Directeur général de la Société de construction et de gestion du marché (SOCOGEM), toutes les dispositions ont été prises, à leur niveau pour promouvoir le respect des mesures de prévention contre la propagation du virus, dans le grand marché. «Depuis des semaines, nous avons installé des dispositifs de lavage de mains à l’eau et au savon, sur toutes les entrées du marché et nous veillons à leur fonctionnalité. Nous utilisons notre radio du marché pour passer les messages et consignes édictées par les autorités en matière de prévention», explique le DG de SOCOGEM. Par rapport à la réticence des usagers majoritaires que sont les clients, malgré les risques élevés de contagion dans de tel lieu, le DG de la

SOCOGEM estime ces personnes sont «indépendantes et responsables de leurs comportements». «Il serait difficile de leur imposer des mesures», estime Adamou Hamani. Quant aux commerçants, il revient à leurs représentants syndicaux (les délégués), qui sont une quarantaine pour les six quartiers du marché, de les sensibiliser et obtenir leur adhésion, a insinué le directeur de SOCOGEM.

D’autre part, la police nationale est sensée veiller, particulièrement, à l’obligation du port de bavette dans tous les lieux et espaces publiques de la Ville de Niamey, comme décidé par l’administrateur délégué M. Mouctar Mamoudou. Cependant, le commissariat du plus grand marché de Niamey semble n’avoir aucune instruction formelle à cet effet. «Nous ne parlons à la presse sans autorisation de notre hiérarchie», a tout simplement laissé entendre l’agent permanencier du jour, n’ayant pas voulu s’exprimer à ce sujet, en l’absence du premier responsable du commissariat. Quoiqu’il en soit, le constat est assez parlant, aucun contrôle ne se fait au grand marché, tant aux entrées qu’à l’intérieur, pour veiller au port obligatoire des bavettes, à la date d’hier 21 avril 2020.

Ismaël M. Chékaré(onep)

23 avril 2020
Source : http://www.lesahel.org/