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24éme Assemblée Générale de l’Organisation des Premières Dames d’Afrique pour le Développement (OPDAD) à Addis-Abeba (Ethiopie) : Hadjia Aissata Issoufou plaide pour plus d’actions concrètes en faveur de l’autonomisation de la femme en Afrique

Servir est une passion que partagent les premières dames d’Afrique, leur disponibilité et leur engagement sont des réalités tangibles. Leur organisation qui est l’OPDAD se donne pour mission, de renforcer son plaidoyer et d’obtenir des résultats probants sur les mariages précoces et forcés des jeunes filles ; les mutilations génitales ; les violences basées sur le genre ; la discrimination dans l’accès aux postes de décisions, administratifs et politiques ; l’absence d’accès universel à la santé et aux droits sexuels et reproductifs ; l’inégalité des chances dans l’accès à une éducation et une formation de qualité. «Ces défis sont à notre portée et nous devons plus que jamais nous y impliquer fermement. Nous demandons par conséquent à nos partenaires de toute nature, de nous accompagner avec enthousiasme et détermination, dans la mise en œuvre de notre plan stratégique» a dit la Première Dame Hadjia Aissata Issoufou.

Au terme de plus de deux heures d’échanges enrichissants, la Première Dame Hadjia Aissata Issoufou a procédé à la clôture de cette session. Elle a, à cette occasion, indiqué que les Premières Dames d’Afrique ont exploré des pistes et tracé des perspectives relatives au triomphe des luttes qu’elles portent. La promotion de l’égalité des sexes, la réaffirmation de l’autonomisation économique des femmes et surtout, l’amélioration de la santé du couple mère-enfant tels sont leurs combats permanents. «Au moment où nous allons nous séparer, il est heureux de constater qu’un consensus s’est dessiné autour de ces problématiques» a-t-elle confié avant d’ajouter «nous devons donc en regagnant nos Etats respectifs, veiller à la consolidation de notre leadership sociétal, afin que ces questions qui conditionnent la construction de l’Afrique que nous voulons, ne demeurent pas au stade de slogan creux».

Le même jour, Hadjia Aissata Issoufou a assisté à un panel avec ses sœurs Premières Dames. Notons que la Première Dame, présidente de la Fondation Guri Vie Meilleure est active au sein de l’OPDAD où elle mène un combat sans relâche en vue d’améliorer les conditions de vie des populations, notamment les femmes et les enfants. Elle a eu à réaliser des actions concrètes au niveau national et au sein de leur organisation à travers des techniques de plaidoyer et de lobbying efficaces pour atteindre les objectifs recherchés. Répondant aux questions liées à ses principaux efforts pour promouvoir l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes dans son pays en 2019 et sur comment elle prévoit de poursuivre ses efforts en 2020 au cours du panel, Hadjia Aissata Issoufou a d’abord rappelé la création en 2011, de sa fondation dénommée Guri Vie Meilleure qui est son outil de travail à travers lequel elle mène plusieurs actions sociales et de développement.

«Pour aider à l’amélioration de la condition de la femme, il m’a paru nécessaire d’agir sur les plans juridique, socioéconomique et l’éducation des femmes» a-t-elle dit. Hadjia Aissata Issoufou a par la suite, cité quelques actions, les plus emblématiques mises en œuvre par la Fondation Guri Vie Meilleure au cours de l’année 2019. S’agissant des perspectives, une des plus importantes, a-t-elle indiqué, est la mise en place de micro-entreprises artisanales. «La fondation Guri Vie Meilleure se propose au cours de cette année 2020 de créer une organisation de productrices

transformatrices dans l’agroalimentaire ayant un savoir-faire à valoriser dans la transformation du terroir et dans les services. Nous allons non seulement les organiser mais aussi les accompagner avec des équipements et des financements adaptés» a annoncé la Première Dame Hadjia Aissata Issoufou.

Considérant que plus de 50% de la population africaine est féminine, la Première Dame a estimé que le développement de notre continent ne peut se faire qu’à travers une prise en compte efficace de cette frange importante. «C’est seulement à cette condition que nous pourrons assurer l’autonomisation de la femme» a-t-elle conclu.

Comme à l’accoutumée, plusieurs activités entrant dans le cadre de ces assises se sont tenues. C’est ainsi que du 6 au 7 février, les conseillers techniques se sont réunis pour débattre des grandes orientations des actions de 2020 et les activités de 2019, et élaborer des recommandations. Le lendemain, le comité directeur composée des Premières Dames de 8 pays d’Afrique à savoir celles du Niger, de la Sierra Leone , du Kenya, du Rwanda, du Congo Brazzaville, du Burundi, du Zimbabwe et du Mozambique, s’est réuni afin d’analyser et d’adopter les recommandations que les conseillers techniques ont proposées. Le 9 février les Premières Dames ont assisté au huis clos en vue de faire la revue des rapports de l’année 2019 et la programmation des activités de 2020 conformément au plan stratégique de l’OPDAD 2019 – 2023. Aussi, outre ces activités, les Premières Dames ont participé à des tables rondes sur différentes thématiques.

Aminatou Seydou Harouna(onep)

26 février 2020
Source : http://www.lesahel.org/