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Réunion de haut niveau sur la coordination des réponses à la situation alimentaire et nutritionnelle 2020 au Sahel et en Afrique de l’Ouest : Evaluer les besoins des populations pour une action coordonnée et efficace

Par ailleurs, le ministre de l’Agriculture et de l’Elevage par intérim devait souligner que face à l’ampleur de la crise qui se profile et des moyens qu’il est urgent de mobiliser, la coordination est une exigence pressante pour assurer l’efficience et l’efficacité des interventions de toutes les parties prenantes. «C’est dire que la gestion de crise nécessite que soient mobilisées dans un cadre harmonisé nos

ressources internes et les précieux appuis de nos partenaires internationaux. A cet effet, il nous revient de dégager un consensus fort entre les parties prenantes en ce qui concerne les modalités, le dispositif d’intervention, la coordination et le suivi tant au niveau national qu’international. Les décisions attendues sont ainsi des orientations précises et des recommandations pragmatiques qui permettront des actions concrètes et efficaces pour faire face à cette situation préoccupante», a indiqué le ministre Gado Sabo Moctar.

Auparavant, le commissaire chargé de l’Agriculture, de l’Environnement et des Ressources en Eau de la CEDEAO M. Sékou Sangaré a souligné que les membres de la CEDEAO tels que le Burkina Faso, la Guinée Bissau, le Mali, le Niger, le Nigeria et le Sénégal sont particulièrement concernés par l’insécurité alimentaire et nutritionnelle. A ceux-ci s’ajoutent le Tchad et la Mauritanie qui ne sont pas membres de la CEDEAO. Cette insécurité alimentaire aggravée est la conséquence directe de la dégradation des conditions sécuritaires des populations affectées par le terrorisme et les conflits intercommunautaires ainsi que les impacts du changement climatique. Depuis 2019, plus de 670.000 enfants dans la région du centre du Sahel ont été contraints de fuir leurs domiciles en raison des conflits armés et de l’insécurité. Ainsi, en 2020, quelque 4,3 millions d’enfants au Burkina Faso, au Mali et au Niger auront besoin d’une aide alimentaire en aliments fortifiés pour faire face aux carences nutritionnelles. M. Sékou Sangaré a fait remarquer que l’augmentation de la violence a des conséquences dévastatrices sur l’apprentissage des enfants. En fin 2019, plus de 3300 écoles ont été fermées ou rendues non opérationnelles dans les trois pays (Burkina Faso ; Mali et Niger) en raison de la violence et de l’insécurité touchant 650.000 enfants et 16.000 enseignants.

Le représentant de l’Union Européenne, le secrétaire exécutif du CILSS et le Commissaire de l’UEMOA ont réaffirmé leur engagement à   soutenir les Etats membres de la CEDEAO en vue de trouver les solutions efficaces à cette situation sécuritaire et nutritionnelle.

Hassane Daouda(onep)

18 février 2020
Source : http://www.lesahel.org/