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Région de Tillabéri : L’insécurité atteint son paroxysme

Quant à la seconde, l’attaque du camp de Chinagoder du 9 janvier 2020, le bilan est encore plus lourd même officiellement, soulignons-le encore. D’abord de 25 morts parmi les FDS, et 63 parmi les bandits, il est passé à 89 morts dans les rangs des FDS, selon le communiqué du gouvernement issu du Conseil des ministres du dimanche 12 janvier2020. L’opinion nationale, endeuillée et encore abasourdie, peine à comprendre la situation. Certains se demandent même si les bandits n’ont pas de soutiens invisibles pour s’attaquer à des camps militaires entiers, tant notre pays, est objet de convoitises en raison de sa position stratégique et de ses richesses inestimables du sous-sol. Le peuple nigérien sait que son armée est valeureuse, avec des hommes téméraires, dont la bravoure légendaire a dépassé les frontières nationales. Ils ont fait leurs preuves sur tous les champs de combats. Il est vrai que le gouvernement a dû cette fois-ci prendre la mesure de l’ampleur de la situation. C’est ainsi qu’à l’issue du Conseil des ministres extraordinaire du lundi 13 janvier, soit un jour après la réunion du Conseil de guerre, le chef d’Etat-major général des armées, le chef de l’Etat de l’armée de terre ainsi que le secrétaire général du ministère de la défense ont été relevés de leurs fonctions. Les nigériens attendaient plus, entre autres les résultats de l’inspection au ministère de la défense où des centaines de milliards auraient été carottés. Mais ils font avec pour le moment. Le plus dur reste à faire : doter l’armée des moyens qu’il faut pour que les FDS accomplissent leurs missions, ce qui mettra en confiance les populations victimes des exactions pour une meilleure collaboration. Il le faut car la dernière mesure prise par le gouvernement d’interdire la circulation des motos a fini par mettre à terre une région déjà à genoux. Les activités économiques et même administratives sont au ralenti, le moral des populations, se sentant abandonnées, est au talon, avec l’impression que l’Etat sensé les protéger a cessé d’exister.

BISSO 

08 février 2020
Source : Le Courrier