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Enquête transfrontalière en cours : Le printemps des faux diplômes au Niger

IDepuis quelque temps, l’usage de faux diplômes est devenu une mode au Niger. Du faux pour s’insérer dans les effectifs de la Fonction publique, du faux également pour se faire nommer en conseil des ministres aux hautes fonctions de l’Etat. Les cas sont légion. Mais, malgré les dénonciations et la gravité des lièvres soulevés par la presse, les services compétents à s’autosaisir pour protéger les intérêts de l’Etat et préserver la Fonction publique d’usages frauduleux, semblent sourds et aveugles. Jusqu’à présent, aucune démarche n’a été entreprise, ni au niveau de la Haute autorité de lutte contre la corruption et les infractions assimilées (Halcia), ni au Parquet. Le comble, c’est que les services employeurs, trompés et grugés, ne semblent pas s’en préoccuper. Une véritable gangrène qui se propage dans l’administration publique nigérienne dont les rênes sont progressivement de glisser vers les mains de ces hommes du faux. À la ville de Niamey où un de ces individus, devenu conseiller de ville, a depuis lors gravi les échelons pour se hisser à un prestigieux poste national dans le cadre du sport, comme dans les services des Télécommunications ou encore au ministère de l’Equipement, récemment, la tendance au recours aux faux diplômes est devenue l’échelle empruntée par une catégorie de personnels pour se faire une place au soleil. Et ils réussissent apparemment, avec la complicité de personnalités haut placées. Pour davantage mettre à nu ces pratiques et usages de faux dans l’administration publique nigérienne, un consortium de journalistes d’investigation affilié au Centre Norbert Zongo pour le journalisme d’investigation en Afrique de l’Ouest (CENOZO), avec l’appui de certains journaux américains spécialisés sur l’investigation journalistique, a entrepris une enquête sérieuse sur le sujet. Une démarche prometteuse au regard des premiers résultats engrangés.
Nous y reviendrons en détails.

18 janvier 2020
Source : Le Courrier