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Santé de la femme et de l’enfant au Niger : Le combat d’une sage femme pour une planification familiale réussie

Nana Hadiza est elle, âgée de 26 ans. En grossesse depuis quelques mois après avoir pratiqué la PF, elle est venue au centre de l’ANBEF pour des consultations prénatales. Son dernier enfant est âgé de quatre (4) ans. Elle dit avoir utilisé les injectables pendant 1 an et 3 mois. Nana Hadiza a utilisé cette méthode avec l’accord de son mari qui l’amène au centre chaque fois que de besoin. Pour elle, la PF est importante pour la santé de l’enfant. Je me rappelle dit elle que j’ai eu la grossesse de mon deuxième enfant seulement huit (8) mois après la naissance du premier. Avec la PF, Dieu merci, je maitrise bien la situation. Même après l’arrêt des produits, je mets un peu de temps avant de contracter une grossesse. Nana Hadiza insiste sur les avantages de la PF et conseille aux femmes de la pratiquer pour leur santé et surtout « parce qu’une femme qui accouche chaque année finira toujours par avoir des problèmes avec son mari » dit elle.

Balkissa la sage femme appelle d’ailleurs les maris à accompagner leur femme au centre. « A deux, ils peuvent choisir une méthode » affirme t-elle avant de souligner la grosse difficulté qu’elle rencontre au centre : l’abandon des femmes. Il y a selon elle, des femmes qui viennent au centre, optent pour une méthode et disparaissent après, soit à cause des rumeurs soit parce que les maris leur interdisent de revenir prendre les produits. «Mais nous ne relâchons pas, nous procédons à l’appel pour les faire revenir et continuer» affirme Balkissa. Convaincue de l’importance de la PF pour la santé de la mère et de l’enfant, la sage femme envisage d’organiser des séances avec les maris.

Par Fatouma Idé

17 janvier 2020
Source : http://www.lesahel.org