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Gestion des incidents de sécurité et de sûreté : La nécessité des formations de masse

A l'aéroport de Maroua (Cameroun), j'ai vu plusieurs affiches d'informations sur les comportements en cas d'incident de sécurité: Ce qu'il faut faire en cas des tirs, d'explosions, de rapt, ...et ce qu'il ne faut absolument pas faire (courir vers les militaires en action, fouiller ses poches ou ses bagages en face des hommes armés ...). Le chauffeur venu m’accueillir, un autochtone, m'a expliqué qu'en raison du niveau élevé de risques, la population bénéficie d'un programme d'éducation en sécurité et que ces informations ont servi dans bien des cas à sauver des vies. A Maiduguri (Nigeria) également, j’ai appris que certaines initiatives sont engagées dès les premiers attentats pour éduquer la population. Il existe beaucoup d'histoires d'otages qui, au moment d'être libérés par un assaut, meurent des balles amies. En voulant courir vers les militaires qui viennent les sauver, ils se faisaient prendre pour des belligérants. Toutes les ombres se ressemblent au milieu des combats. Les médias nous rapportent parfois comment, sur certains théâtres, les terroristes commettaient un petit attentat avec une première bombe afin d’attirer les foules avant de faire exploser l’engin qui fait le plus de victimes.
En face des drames tels que celui de la citerne de l'aéroport (incident de sûreté certes mais assez illustratif) comme celui de l'assaut sur la prison civile de Niamey (attaque terroriste) ; des enlèvements crapuleux qui surviennent quotidiennement à Diffa ou des car-jackings fréquents ; de l’habitude des nigériens à courir pour « venir voir » ou même pour filmer, au moindre accident (Gani ya kori ji – autant voir soi-même que de se faire raconter!!!), je suis étonné que le Ministère de la sécurité publique n’ai pas encore jugé pertinent, d'étudier et de déployer une communication qui fournisse la bonne éducation en la matière aux populations, sans installer une psychose dans l'opinion. Ceci, pourtant, me semble être une urgence absolue car, en toute apparence, nous ne sommes pas au bout du terrorisme, donc des tentatives d’attentats, d’enlèvements, d’agressions. Une telle formation de masse (dans les écoles, sur les marchés, dans les services publics et privés, dans les quartiers, dans les associations etc…est d’autant plus importante que ces compétences renforcées sont utiles aussi dans les situations d’accident et incidents « civiles » et « ordinaires » (sûreté) qu’ils soient domestiques, catastrophes naturelles, gestion de feu, etc .. Quoi qu’il en soit, notre sécurité collective dépend de la conscience individuelle des citoyens et citoyennes.   .
Qu'Allah nous protège. Qu'Allah bénisse le Niger.

NIANDOU Ibrahim #Iyo
Agriculteur à Dosso (Niger)
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