Accéder au contenu principal

Un grand homme s’en est allé : Mayaki Dosso, mémoire vivante du sultanat de Dosso

un grand homme sen est alle mayaki dosso memoire vivante du sultanat de dossoLe 28 septembre 2025, Mayaki Dosso s’est éteint après avoir marqué le sultanat de Dosso par son intégrité, son humilité et son sens du service. Sa mémoire demeure vivante à travers les témoignages unanimes de sa famille, de ses proches et de toute une communauté reconnaissante.

Lundi 29 septembre dernier, nous t'avons accompagné à ta dernière demeure.
Que retenir de toi ? Le petit frère que je suis n'est pas le mieux indiqué pour prononcer cet hommage. Pourtant, je ne peux m'empêcher de répéter ces mots qui sont dans toutes les bouches :

  • Intégrité et vérité
  • Humilité et simplicité

Après tes grands-parents Mayaki Abdoulmoumine, Mayaki Gouno, Mayaki Djiré Baba, Mayaki Badaba, Mayaki Samma, Mayaki Souley, tu fus le septième Mayaki de la lignée à assumer avec brio cette mission familiale au sultanat de Dosso, du 21 mai 2017 jusqu’à ton rappel à Dieu, le 28 septembre 2025.

En si peu de temps, tu y as imprimé ta marque d'homme simple et véridique. Au sultanat, pour chaque dossier sensible, feu Zarmakoye Maidanda faisait appel à toi, et la satisfaction en fin de mission était toujours totale. Il en allait de même avec le Sultan Amadou Souna. Ta dernière mission fut celle d'Argougou, où tu as su expliquer avec tact et simplicité les avancées juridiques du Niger sur l'abolition de l'esclavage.

Tu as su réunir autour de toi tes grands frères et petits frères ; chaque décision était concertée. Un bel exemple de management alliant tradition et modernité.

Hier encore, à ton domicile, nous avons été bien plus édifiés lorsqu'un groupe d'enfants, une centaine environ et leur maître coranique sont venus te lire une énième Fatiha, en plus de celle du Cheick Djibril Soumaila Karanta , du représentant du Khalifa, du Sultan Amadou Souna, de tous les principaux notables, d'Amirou Kouré, d'Amirou Karma, d'Amirou Liboré, de Zarmakoye Harikanassou, de tes étudiants, du monde de la magistrature, d'anonymes et de ta famille.
Tout cela pour dire que tu étais vraiment « Monsieur Tout-le-Monde ».

Tu nous avais prévenu que tu partirais bientôt. Hélas, nous ne l'avons pas vraiment compris, même si nous n'y pouvions rien. Tu disais à ta complice Mehaou Gna, à qui tu confiais encore deux moutons en disant, je cite : « Bouyangono, Karijo fejiyan no».

Tu emportes avec toi le secret de ta constance, de ta simplicité, de ton humilité et de ton franc-parler. Au nom de la vérité que tu incarnes, Dieu, le Tout-Puissant, veillera sur tes épouses Marie et Nafiassa, tes enfants, Hadjia Mariama et sur toute ta grande famille Mayaki.

Et sache que nous nous efforcerons de te ressembler, car tu es inimitable. Nous maintiendrons haut le sabre de l'humilité et de la vérité pour te célébrer sans cesse.
Repose en paix, Mayaki Dosso. Repose en paix, grand chef de guerre.

Affectueusement, ton petit frère, Salif Mayaki