Ranar Hausa : une journée culturelle pour valoriser le patrimoine linguistique
Chaque 26 août, des communautés en Afrique de l’Ouest célèbrent la Ranar Hausa, journée consacrée à la promotion de la langue et de la culture haoussa. Au Niger, cette commémoration peut être perçue avant tout comme une occasion de mettre en lumière la richesse d’un patrimoine commun, au service du vivre-ensemble et de la diversité culturelle nationale.
Une langue à la fois locale et régionale
Le haoussa, parlé par des millions de personnes au Niger et au Nigeria, est aujourd’hui l’une des langues les plus vivantes et les plus influentes du continent africain. Utilisé dans les échanges commerciaux, la culture, les médias et la diplomatie régionale, il dépasse largement le cadre d’une langue communautaire pour devenir un vecteur de communication et d’unité en Afrique de l’Ouest.
Un patrimoine, pas une revendication
Dans un contexte national marqué par des débats sur la place des langues, il est important de souligner que la célébration de la Ranar Hausa ne vise pas à remettre en cause les équilibres linguistiques et institutionnels du pays. Elle doit plutôt être comprise comme un moment de fierté culturelle, semblable aux initiatives qui valorisent d’autres langues et traditions nationales.
Une opportunité pour la jeunesse et la culture
La Ranar Hausa est aussi l’occasion d’encourager les jeunes à découvrir, préserver et transmettre les richesses de cette langue à travers la littérature, la musique, la poésie et le théâtre. Elle permet de renforcer la création artistique et de donner une visibilité internationale à un héritage partagé par plusieurs peuples de la sous-région.
La célébration de la Ranar Hausa est avant tout une invitation à reconnaître la force de la diversité linguistique du Niger et de l’Afrique. Elle met en avant la valeur patrimoniale d’une langue qui unit et inspire, sans remettre en cause les équilibres nationaux. En ce sens, elle peut contribuer à nourrir la refondation et la cohésion sociale que les Nigériens appellent de leurs vœux.
Aïssa Altiné (Nigerdiaspora)