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NIGELEC : Un recrutement Parents Amis Alliés et Connaissances ?

Nigelec Niger 01C'est malheureusement le constat amer, fait et rapporté par des victimes de la manière dont une catégorie d’agents seraient recrutés par certains responsables de la Société Nigérienne d’Electricité (NIGELEC), une société pourtant nationale, créée et fonctionnant avec des fonds publics, l’argent du contribuable nigérien, donc de tous les nigériens. Selon des informations qui nous sont parvenues, il s’y passerait un recrutement du genre Parents Amis Alliés et Connaissances (PAAC), qui favoriserait largement ceux qui y ont des relations, leurs parents ou de gros bras, excluant les autres quin’ont pas cette chance et qui, pourtant, accuseraient plus d’ancienneté dans la boite que les promus, tard venus. Ces enfants, parce que fils de pauvres, discriminés, exploités et écartés au moment du recrutement, qui ne comptent que sur leurs diplômes et leurs compétences, seraient mêmeles tuteurs de stage de ceux qui sont recrutés, selon les informations reçues. Maintenus dans leur sempiternel statut de temporaires, ne sachant plus à quel saint se vouer, ils n’ont aujourd’hui que leurs yeux pour pleurer, attendant toujours et chaque fois, perdant peu à peu espoir. Le pays les a pourtant formés à grands frais pour servir, le servir. Mais, comme dans un jeu de dupes, à la veille de chaque recrutement, il leur serait demandé de constituer leurs dossiers et les déposer. A la fin du processus, ils constatent malheureusement que ce sont d’autres qui sont recrutés, qu’ils ne connaissent même pas. Ils comprennent alors qu’ils seraient floués, roulés dans la farine, utilisés comme des faire-valoir.Ces jeunes, pourtant, ne demandent qu’à servir, chacun dans sa sphère de compétence, faire ce pour quoi il a été formé, afin de contribuer à l’édification sociale, en apportant sa petite pierre à l’édifice, et, en même temps, fonder et entretenir une famille, comme tout bon citoyen. Si ces informations s’avèrent, c’est bien dommage pour une société d’Etat. Les nigériens sont égaux devant la loi, en droit et en droits,prétendant à la même dignité.Les pouvoirs publics ont l’obligation de leur donner les mêmes chances. En cette ère de refondation, ce genre de pratique-PAAC- ne doit pas avoir droit de cité. Cette pratique que les nigériens pensaient révolue à jamais, est la marque de fabrique des socialistes nigériens, forts en catégorisation des citoyens. Pendant 12 ans, les camarades ont privatisé les fonctions et services publics, et mis toute l’administration publique nigérienneau service de leur clan, leurs familles. Les nominations des fils, des épouses, des frères, beaux-frères et belles soeurs, les cousins et les neveux étaient leur mode de gestion. Et c’est ce qui explique l’effondrement de l’administration. Les critères de compétence et d’expérience étant écartés au profit de la connivence, la proximité familiale ou politique. Les nigériens ne veulent plus revivre de tels cauchemars, ils ne veulent plus voir certains sauter par-dessus le mur pour se faire servir, alors que tout le monde ‘’fait la queue’’. Le 26 juillet 2023, lorsque le Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) arrivait au pourvoir, les militaires justifiaient le coup d’Etat par « la dégradation continue de la situation sécuritaire » et « la mauvaise gouvernance économique et sociale ». Les nigériens, dans leur écrasante majorité, ont accueilli favorablement le Coup d’Etat, ont soutenu et continuent à accompagner, de manière désintéressée et patriotique, les autorités de transition, le CNSP et le gouvernement. Tout acte de favoritisme, de népotisme, d’injustice d’un responsable d’un service public serait du pur sabotage de la transition. Il y a vraiment lieu de se demander si la première responsable de la NIGELEC est au faîte de ces pratiques, elle qui est connue par les nigériens pour son souci de la justice, son intégrité et sa droiture. C’est d’ailleurs pour ces valeurs intrinsèques qu’elle a été stigmatisée sous l’ancien régime. Les jeunes comptent sur vous Mme la Directrice Générale.

Bisso (Le Courrier)