Niger : Des manoeuvres discrètes installent l’injustice à la Santé
Décidément, l’on trouve chaque jour que des faits et des pratiques qui font douter de la voie de la droiture que le CNSP se donnait pour s’installer au pouvoir. Mais le grand bémol, c’est de voir le retour en force de ceux qui avaient ruiné le pays et que l’on a pris pour responsables de tout le désastre que le pays a connu depuis des années de Renaissance. Et l’on se demande si les choix de certains acteurs de la transition peuvent réellement et radicalement changer les choses dans le pays et ramener des pratiques vertueuses ainsi que les Nigériens, depuis l’arrivée au pouvoir des militaires, l’espéraient et le demandaient.
Dans une lettre ayant pour objet, « Appel à candidature », signée le 18 octobre 2024, et adressée à « Madame et Messieurs les Directeurs Régionaux de la santé publique, de la Population et des Affaires Sociales », l’on demandait aux cadres du ministère de faire acte de candidature alors même que, vers la fin de la correspondance, il est bien précisé que « Le dépôt de candidature [doit se faire] au plus tard le 17 octobre 2024 à 17 heures 30. Ne parlons pas de la qualité de l’écriture.
On est où là ?
Pourquoi la lettre n’est écrite qu’un jour après la date limite, ne donnant aucune chance de s’y conformer et de jouer à l’égalité des chances pour que d’autres Nigériens, au-delà de ceux qui pourraient avoir eu l’information par d’autres couloirs, puissent également postuler pour prétendre à la même formation ? Comment, dans ces conditions, ne pas soupçonner que cela avait été sciemment fait pour privilégier des gens contre d’autres ? Est-ce donc ça la refondation et le Zancé Kasa qu’on chante depuis plus d’un an dans le pays ? Pourtant, l’on a cru qu’avec les militaires, de telles pratiques pourraient être à jamais bannies dans le pays. Mais, on chasse le naturel il revient au galop, non sans décevoir les Nigériens qui avaient rêvé du meilleur avec le CNSP.
C’est d’autant grave et inquiétant que l’on peut s’attendre de voir revenir les mêmes pratiques décriées. Le ministère de la Santé, au regard de ces faits, doit apporter les clarifications nécessaires qui peuvent lever le doute sur cette affaire. Les Nigériens demandent que les choses changent et que la justice prévale. C’est un engagement du CNSP qu’il ne faudrait pas trahir…
Alpha (Le Courrier)