Commissaire principale Zouera Hassane Haousseizé, cheffe de la division de la Protection des Mineurs et des FemmesLa consommation de chicha, devenue une tendance chez les jeunes de Niamey, est désormais au cœur d’une opération de grande envergure menée par la division de la Protection des Mineurs et des Femmes, en collaboration avec la Direction de la Sécurité Publique. Le 28 juin dernier, une campagne baptisée « coup de poing chicha » a été lancée dans plusieurs quartiers de la ville, visant les lieux de vente et de consommation de ce produit. Cette initiative intervient pour renforcer le respect de l’arrêté du gouverneur de Niamey, qui interdit la commercialisation et la consommation de la chicha dans les établissements publics.

Un réel problème de santé publique

La consommation de chicha représente un danger pour la santé publique, en particulier pour les jeunes. Selon la Commissaire principale Zouera Hassane Haousseizé, cheffe de la division de la Protection des Mineurs et des Femmes, ce phénomène contribue non seulement à la délinquance chez les jeunes, mais aussi à l’introduction de substances illicites comme les drogues dans le mélange consommé. « Avec l'avènement de la chicha, beaucoup de jeunes ont sombré dans la délinquance. Ils sont en train de faire des abus, car, en plus de la chicha, ils rajoutent des stupéfiants, notamment des drogues. Cela les plonge dans un état très inquiétant », a-t-elle déclaré.

Une mobilisation nécessaire pour une action efficace

Face à cette situation, la division de la Protection des Mineurs et des Femmes appelle à une mobilisation générale. La commissaire principale Zouera Hassane Haousseizé insiste sur la nécessité d’une synergie d’action entre les forces de sécurité, les acteurs communautaires, et surtout les familles. « Cette lutte concerne tous les Nigériens. Les parents doivent être attentifs à l'éducation de leurs enfants, car la famille est le premier rempart de protection de l'enfant », a-t-elle rappelé.

Des mesures fortes et des poursuites judiciaires en vue

En plus des interventions sur le terrain, avec saisie et destruction des produits de chicha, la commissaire principale a souligné que des amendes sévères sont prévues pour les contrevenants. Ces mesures ont déjà permis de collecter des sommes importantes versées au Trésor public. Cependant, la lutte ne s'arrête pas là. « Nous allons passer à des étapes supérieures avec des poursuites judiciaires pour dissuader ceux qui continuent d'enfreindre la loi », a ajouté Mme Haousseizé.

La sensibilisation au cœur de l’action

En parallèle des mesures répressives, une campagne de sensibilisation continue est mise en place pour éduquer la population, en particulier les jeunes, sur les dangers de la consommation de chicha. L'objectif est de faire prendre conscience des risques de santé liés à cette pratique et de promouvoir des comportements plus responsables.

La lutte contre la consommation de chicha à Niamey est désormais une priorité pour les autorités et la communauté, qui doivent travailler ensemble pour protéger la jeunesse et prévenir la délinquance.
Boubé Guédé (Nigerdiaspora)