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Mendicité : Le fléau menace la société

Le misérabilisme est devenu la théorie la plus répandue au Niger. Une tendance à laquelle même Emile Durkheim, le père fondateur de la sociologie moderne, ne pourrait donner un contenu. Le misérabilisme est né au Niger avec l’arrivée d’Issoufou Mahamadou au pouvoir. Son apparence la plus visible qu’est la mendicité s’est développée de manière inquiétante avec l’invasion des grandes villes par des citoyens transformés en mendiants du fait de la mauvaise gestion des ressources publiques. Les ressources publiques ne parviennent pas aux vrais destinataires. Même l’aide alimentaire donnée par les pays amis est détournée. Du reste, l’Etat est appauvri par la mise à sac de ses ressources financières par une poipoignée d’individus qui n’ont pour vocation que de chanter les louanges du chef. Ils bénéficient gracieusement d’une impunité totale. Pendant que, les autres citoyens moisissent dans une misère indescriptible. C’est cette misère, sans solutions durables, qui est exportée dans la sous région et au Maghreb par des nigériens qui se disent condamnés à la mendicité pour pouvoir subsister. Une pratique humiliante qui heurte la dignité et la fierté du peuple nigérien. Un pays producteur de Pétrole, de Gaz, d’Uranium et d’Or, avec une vaste entendue d’eau, sur une longueur de 4 200 km et un débit de 6000m3/s, appelée fleuve Niger. Les retombées de toutes ces ressources naturelles ne profitent qu’à une catégorie d’arrivistes politiques qui ont transformé le pays en propriété privée. Abandonnant les couches sociales dans une situation de vulnérabilité extrême. Cette pratique moyenâgeuse à laquelle s’adonnent des nigériens est la résultante de la mauvaise gouvernance du pays par le précédent régime. L’exportation du phénomène honteux de la mendicité à l’extérieur par des nigériens est un outrage à la fierté nationale. Pour résorber cette crise sociale, il faut que l’Etat prenne des mesures pour criminaliser la mendicité, un phénomène dangereux pour la société. C’est dire que le Code pénal et le Code de procédure doivent être mis en application contre les mendiants et leurs complices. Aussi, des mesures vigoureuses doivent être prises pour une meilleure redistribution des ressources publiques. Et tous ceux qui sont à l’origine de cet apartheid social qui porte le costume de la honte doivent rendre gorge.
Ali Soumana