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Succession à la chefferie de Boboye : Hassoumi Massoudou, soupçonné de vouloir faire passer son oncle à la tête de la chefferie de Boboye

Selon des sources crédibles, le climat social est en forte ébullition à Birni N’gaouré. Et pour cause, l’élection du nouveau chef de canton divise profondément les populations qui se regardent en chiens de faïence. En attendant peutêtre le pire qui risque d’arriver si le gouvernement laisse les choses pourrir. Hassoumi Massoudou, l’actuel ministre des Affaires étrangères, est mis en cause. Selon des sources locales, son oncle serait parmi les candidats à la prétention au trône. Une candidature dont des candidats et leurs partisans contestent fortement la validité. Mais, ce n’est pas tant la candidature de l’oncle du ministre des Affaires étrangères qui fait tant polémique et suscitent de vives inquiétudes que les manoeuvres qui sont en cours pour lui garantir toutes les chances d’être le prochain chef de Boboye.

Toujours selon les mêmes sources locales, sur les 180 chefs de village composant le collège électoral, une centaine serait emmenés à Niamey et séquestrés quelque part. Nourris, blanchis, ils ne repartiraient à Birni N’gaouré que le jour du vote, programmé pour le 10 septembre prochain afin de faire ce qu’ils ont à faire avant de regagner leurs villages. Une pratique que dénoncent avec véhémence les parties prenantes, mais aussi des observateurs qui craignent la survenance d’actes de violence pendant ou après ce qu’ils appellent une mascarade inadmissible que les autres ne cautionneront jamais.

Le 9 avril déjà, le ministre de l’Intérieur, sans doute informé de cette pratique prêtée à l’oncle de Hassoumi Massoudou, a fait faire un message radio de mise en garde assortie des risques de sanction pénale auxquels les auteurs s’exposent. Curieusement, il l’adresse à tous les gouverneurs et préfets du pays, noyant ainsi le cas, explicite et actuel, de Boboye qui mérite une réaction spontanée et appropriée du gouvernement.

Dans ce message-radio, le ministre de l’Intérieur écrit ceci : « il m’est revenu d’apprendre que certains candidats aux élections des chefs traditionnels rassemblent, internent et cachent des électeurs (chefs de village, de tribus et de quartiers), les rendant ainsi inaccessibles aux autres candidats ».Hamadou Souley poursuit en précisant que « tout candidat contrevenant sera poursuivi en justice et que tout électeur contrevenant se verra traduit devant la commission de discipline en vue de sa destitution ». Le message du ministre de l’Intérieur est plus que clair.

Pourtant, des chefs de village, une centaine, serait actuellement quelque part, à Niamey, en attendant le 10 septembre. Par-delà la personne de l’oncle-candidat, beaucoup de sources locales voient la main de Hassoumi Massoudou et l’accusent sans ambages d’être celui qui est derrière cette pratique de séquestration d’un nombre majoritaire d’électeurs. Des électeurs qui n’ont pas leur libre arbitre pour choisir, préparés et formatés qu’ils sont pour agir selon les attentes de leur “hôte” de Niamey. Selon certaines sources, le Coran serait même invoqué parmi les moyens utilisés pour qu’ils votent conformément au choix attendu. À trois jours de la date de l’élection, les esprits sont échauffés. Le gouvernement, pour le moment joue au spectateur engagé. Or, il ne peut ignorer que des chefs représentant la majorité de l’électorat sont “séquestrés” à Niamey en vue de faire un choix qu’ils ne feraient peut-être pas s’ils ont la liberté de voter qui ils veulent. Il faut peut-être arrêter les contrevenants au message- radio du ministre de l’Intérieur avant qu’il ne soit tard.

YAOU