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La thérapie de la ventouse : Une pratique medécinale ancestrale qui continue à faire ses preuves

Les ventouses font partie de la médecine traditionnelle. Au fil du temps cette pratique se modernise sans perdre son caractère traditionnel. A chaud ou à froid cette pratique est sans effet indésirable et complète sur certains aspects la médecine classique. En général les ventouses servent à décongestionner le sang de certaines toxines et faciliter la circulation sanguine. Bref elle contribue au bien-être de l’individu ou du patient. Au Niger, le secret de cette pratique ancestrale est conservé par les coiffeurs traditionnels communément appelés “Wanzam”. Aujourd’hui, les amateurs de cette thérapie peuvent se faire traiter dans des cabinets ou centres spécialisés.

Selon les avertis en la matière, la ventouse est un moyen très efficace pour traiter les douleurs musculaires, articulaires et les rhumatismes. L’objectif principal du traitement par l’utilisation de ventouses est la levée de la stagnation de tout type de l’organisme. L’aspiration à faible pression des ventouses stimule les vaisseaux capillaires sous-cutanés, ce qui active le fonctionnement des vaisseaux sanguins musculaires. La technique des ventouses est utilisée depuis la nuit des temps, sur tous les continents, avec des moyens différents selon les éléments naturellement trouvés par les soignants. Les cornes d’animaux et les bambous ont été les premières ventouses, avant l’arrivée du métal et du verre.

Selon les explications de Mahamadou Ousseini, un coiffeur traditionnel, les ventouses servent à lutter contre divers maux en lien avec le rhumatisme. « Certains se font poser les ventouses mensuellement, d’autres annuellement en fonction du besoin de l’organisme. Ce qui est sûr beaucoup de clients trouvent manifestement satisfaction ne serait-ce qu’un soulagement grâce à cette technique très simple souvent accompagnée d’une sorte de massage », a-t-il ajouté.

Mahamadou Ousseini précise que les principaux concernés par les ventouses restent les personnes âgées, puis viennent les moins jeunes et rarement les  enfants. L’on peut appliquer la ventouse à l’enfant dans certains cas exceptionnels.

Expliquant la particularité de cette pratique, notre interlocuteur prévient : «  seuls les initiés en la matière peuvent poser les ventouses compte tenu de certains risques comme l’hémorragie qui peut ne pas s’arrêter. De son point vue, les “Wanzams” en tant que guérisseurs traditionnels disposent de la ‘’science’’ pour stopper le saignement. Seuls les ‘’Sarkin Aski’’ sont habilités ou les initiés ». Aussi, ajoute-t-il « il y a parmi les “Wanzams” des lanceurs de défis qui peuvent créer une situation incontrôlable (hémorragie) dans le but de tester leur collègue.»

Par ailleurs Mahamadou Ousseini invite les jeunes passionnés de ce métier de s’approcher des initiés pour apprendre et comprendre le fonctionnement. Il se dit prêt à partager son expérience avec tout jeune qui aimerait être barbier dans le but de promouvoir les valeurs culturelles.

Interrogé sur cette pratique de ventouses, Malam Ousmane, un leader religieux répond qu’elle n’est pas en contradiction avec les préceptes religieux. C’est une pratique qui n’est pas nuisible à la santé humaine au contraire c’est quelque chose qui  concourt à la recherche de celle-ci. « En général tout ce qui n’est pas nuisible à la santé humaine, l’Islam ne l’interdit pas d’office. Il y a beaucoup de choses sur lesquelles notre religion s’est tue. La pose des ventouses fait partie des pratiques traditionnelles qui ne sont pas en opposition avec la foi. Si c’était le cas elle aurait dû être interdite voire combattue », a-t-il confié.

Par ailleurs, les spécialistes notent que les ventouses facilitent l’irrigation sanguine et le flux lymphatique, aide à libérer les toxines accumulées, les blocages, les stagnations, relance la circulation, stimule le système immunitaire, aide à l’élimination de la cellulite, libère les tensions, étire le muscle et les tissus en profondeur, supprime les congestions localisées, et les adhérences tissulaires cicatricielles, soulage l’inflammation, stimule les organes digestifs, décongestionne et dilate les bronches pour améliorer le système respiratoire et stimule le flux d’énergie.

 Mamane Abdoulaye(onep)