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Ibrahim Adamou, maroquinier : De la débrouillardise au professionnalisme

Ibrahim Adamou est un maroquinier qui travaille la peau pour confectionner des sacs, des ceintures, des portefeuilles, des tableaux. M. Ibrahim a commencé ce métier en  1994  lorsqu’il était en classe de CM2.

Ibrahim Adamou a passé sa première année de certificat, mais malheureusement il avait échoué. La deuxième année il était admis à son examen certificat, mais  il n’a pas été orienté pour s’inscrire au collège. C’est en ce moment qu’il demanda à son père de le laisser exercer une activité génératrice de revenu pour pouvoir contribuer à payer ses études.

 Aujourd’hui âgé de 44 ans, marié et père de trois(3) enfants, Ibrahim a son propre atelier. «La peau qu’on travaille ici nous provient de la tannerie de Niamey, route Gamkalé. Une autre partie vient du Nigéria aussi. Nous travaillons avec les peaux de mouton et de chèvre», explique Ibrahim. Il assure que ses articles sont confectionnés avec du cuir 100% et il y’en a pour femme et pour homme. Les prix varient selon les articles : les sacs dames sont vendus à 25000F cfa, les ceintures à 3000F cfa ; les portefeuilles entre 2000F cfa et 5000F cfa et les tableaux aussi varient selon la grandeur. Il se dit fier dans de son métier, sa profession.

Ibrahim a un seul apprenti qui travaille avec lui. Il possède une seule machine, et d’autres outils comme les lames écritoires, des règles comme (les règles avec des centimètres et des règles de graduation). Ibrahim s’adonne à son travail avec passion et créativité sans pression.

‘’J’appelle les jeunes à ne pas rester les  bras croisés. Il faut apprendre un métier’’, a-t-il lancé. Pour Ibrahim l’Etat doit soutenir les jeunes qui osent et se battent, afin d’encourager et faciliter l’entrepreneuriat. « A la population, je dirai de croire en nous et de nous soutenir en consommant nos produits et services » a-t-il souhaité.  

Faridatou Keita (stagiaire)