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Deuxième journée des assises de la 13ème Assemblée Générale ordinaire du RAFPRO à Niamey : Echanges sur la problématique de l’apprentissage et de l’insertion réussie des jeunes en Afrique

Pour la deuxième journée des assises, de la 13ème Assemblée Générale ordinaire du Réseau africain des institutions et fonds de formation professionnelle (RAFPRO),  les différentes délégations ont activement participé aux échanges au cours d’un atelier sur le thème « Quels types d’apprentissage pour une insertion réussie ». Les présentations des expériences pays se sont déroulées en présence du Secrétaire général du ministère de l’enseignement technique et de la formation professionnelle.

Après les premières présentations pays, le président du RAFPRO, par ailleurs directeur général du FAFPA-Niger, a affirmé que cet atelier est d’une importance capitale pour les différents pays membres du réseau, et surtout pour le Niger où le stock de jeunes hors système scolaire et hors système d’emploi est très important. Environ 3 millions de jeunes Nigériens âgés de 15 à 25, selon les statistiques qu’il a fournies, ne sont pas professionnellement actifs. D’où son appel pressant de trouver rapidement une solution porteuse à ce qu’il considère comme « une bombe à retardement ». Les expériences des pays comme la Côte d’Ivoire, le Niger, le Sénégal et le Tchad ont été successivement présentées pour partager les actions entreprises par ces pays afin de  résorber les problèmes locaux de chômage des jeunes. Ces présentations ont occupé une place importante tout au long de la journée de l’Atelier.

En dehors de la professionnalisation du secteur de l’apprentissage, le président du réseau, M. Abdou Djerma Lawan, souligne l’importance d’adresser la question socio-économique, surtout au Niger. « C’est à dire le jeune qui est formé, il lui faut immédiatement un emploi salarié dans des entreprises ou des ateliers, ou bien il faut lui faciliter la création d’un poste d’auto-emploi », a-t-il expliqué. La présentation pays du Niger révèle qu’un grand nombre de jeunes partis pour l’auto-emploi bradent au plus offrant les équipements mis à leur disposition et se retrouvent sans outils de travail. Le renforcement et la multiplication des séances de sensibilisation se sont ainsi imposés comme une stratégie de conscientisation des jeunes en fin de formation professionnelle et technique.

Ce changement de démarche méthodologique que, met en exergue M. Abdou Djerma Lawal, doit, grâce au concours des plus expérimentés parmi les professionnels de la formation professionnelle et d’apprentissage, « impliquer les collectivités territoriales et la police nationale pour que ces jeunes soient sensibilisés davantage ». Cette nouvelle stratégie en étude viendra en complément des efforts déjà déployés sur le terrain en matière de sensibilisation. « Il faut aller vers une sensibilisation de pointe et permettre même au FAFPA de créer des petits ateliers genre-FAFPA où les équipements ne seront pas des propriétés de ces enfants qui sont formés mais des propriétés du FAFPA, mais les ressources qui en seront issues seront des ressources de ces jeunes qui mènent les activités », a-t-il indiqué. C’est à la fin de la journée de travaux, poursuit-il, que les responsables tireront le meilleur de chaque présentation pays pour « avoir des recommandations assez fortes que nous allons mettre en œuvre au niveau de notre pays».

L’avantage du RAFPRO, comme l’a souligné son président, est de faciliter l’appropriation des bonnes pratiques d’un pays membre par les autres pays réseau. « Nous sommes, dit-il, dans le domaine de l’inclusion, d’une intervention d’ensemble, d’une intervention commune, pour résorber un problème commun, celui de la jeunesse et de son employabilité ».

Souleymane Yahaya(onep)