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Insécurité : Déplacements massifs des populations dans les départements de Téra, Gothèye et Torodi

Avec Diffa, la région de Tillaberi est la plus touchée par le terrorisme qui écume bientôt 7 ans certaines zones de notre pays. Toute la partie située dans la zone dite des trois frontières est la cible d’attaques meurtrières des terroristes, bandits armés et trafiquants de tous genres. Assassinats y compris de chefs de villages, incendies d’écoles et de greniers de céréales, cultures détruites, bétail emporté massivement on ne sait vers quelle destination, prélèvement d’impôts de taxes multiples, et contraintes des populations à quitter leurs villages. Tel est le lot quotidien de ces populations qui ne demandent qu’à vivre en paix dans la coexistence pacifique qui a toujours caractérisé ces zones. L’on se rappelle encore à la destruction des camps militaires d’Inatès et de Chinegodar ayant entrainé de centaines de morts dans les rangs de notre vaillante armée. Ces derniers temps, ce sont les populations des Départements de Téra, Gothèye et Torodi et Say qui subissent, chaque jour que Dieu fait, les foudres des terroristes avec leurs complices locaux. Les attaques se multiplient sur les différents axes routiers, y compris l’axe principal Niamey-Tera, pendant qu’à l’intérieur, principalement dans la zone de la Sirba, plusieurs villages sont sommés par les terroristes de déguerpir. Et ce après des assassinats ciblés. C’est le cas dans les cantons de Tera, Diagourou, Dargol, Torodi et Gueladjo. Les villages se trouvant dans l’axe Bosseybangou- Bolsi-Alfassi 1 et 2-Kakou, ainsi que les zones de Makalondi, le canton de Diagourou et l’ouest des cantons de Dargol et Tera sont particulièrement visés. Il y a quelques jours, le chef de village de Bolsi et 4 autres personnes sont assassinées par les terroristes avant de demander aux habitants de ce village de vider les lieux. Le village de Bosseybangou est dans la même situation. Selon certaines sources bien informées, il y aurait, rien que dans le département de Gothèye, environ 5 mille déplacés internes répartis dans 900 ménages. A Torodi, plus de 10 mille personnes déplacées en une semaine et 50 mille autres sous menace de déplacement.

Un malheur ne vient jamais seul, comme on dit. A l’insécurité, s’est ajoutée une situation alimentaire très alarmante. La campagne agricole de l’année passée n’a pas été à la hauteur des attentes des populations, même là où les terroristes n’ont pas sévi pour chasser les producteurs. Actuellement, selon des informations recueillies, le sac de mil rouge se vendrait à 37 500 FCFA, et la deuxième variété de mil dite « somno », peu prisée par les populations, à 32 500. Quant à la vente à prix modérés, là elle existe, elle est loin de répondre aux demandes des ménages. Il est donc urgent que l’Etat réagisse vigoureusement pour exercer sa souveraineté sur l’ensemble du territoire national afin de sécuriser des milliers de citoyens nigériens en détresse.

Bisso