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Niamey ‘’ville fruitière et verte’’ : Un programme novateur de la Communauté urbaine de Niamey

Par rapport à cette dernière initiative de la Ville de Niamey, beaucoup d’associations accompagnent les autorités régionales. C’est le cas du Senat des Jeunes du Niger, une association panafricaine présente dans plusieurs pays. Cette organisation mène des débats, des actions, des propositions et des échanges d’informations sur tous les sujets d’intérêts communs. C’est à ce titre, selon le Président Idrissa Hima, que les membres de l’Association organisent des activités de plantation d’arbres au niveau des grands sites et autres établissements scolaires et des séances de sensibilisation sur l’importance et la nécessité de planter et d’entretenir les arbres. Pour sa première activité, le Senat des jeunes du Niger, a selon M. Idrissa, choisi le quartier Aéroport de Niamey. « Ce n’est pas un choix fortuit, il se justifie par le fait que Aéroport est l’un des quartiers de Niamey ou le plus important nombre d’arbres a été planté. Et à la fin, chaque participant a eu droit à deux (2) arbres pour planter chez lui », dit-il ajoutant que le Senat des Jeunes du Niger, s’est engagé à travers ses sections nationales, d’apporter sa contribution à ce combat pour la préservation d’un environnement sain.

Les fleuristes s’en frottent les mains…

« Je fais ce métier depuis plusieurs années. A mes débuts, je tâtonnais, je ne connaissais rien de ce métier, mais au fil des années et avec l’aide de mes amis, j’apprends à bien connaitre les plantes, et à fidéliser mes clients », soutient Yacouba Koné, dont le jardin est adossé au mur de la BCEAO. Après plusieurs années sans emploi, il décide de rejoindre un ami qui exerce ce métier et s’en sort bien. Sur le tas, il apprend à connaître les fleurs, mais aussi des notions de marketing. Car, dans un domaine devenu très concurrentiel, il faut s’adapter et convaincre les clients. « J’ai appris les B.A. BA et je m’en sors bien » dit il fièrement.

Certains y sont entrés par défaut, ils en font désormais leur principale activité. Un métier qui nourrit, mais qui souffre néanmoins de la conjoncture générale et de la concurrence, des intermédiaires entre eux et leurs clients. « Ceux qui ne sont pas dans le domaine sont ceux qui bénéficient des marchés des grands services, de l’État notamment. Après, ils nous sollicitent pour effectuer le travail parce qu’eux-mêmes ne peuvent pas le faire », regrette M. Salifou qui estime que les clients devraient s’adresser directement aux fleuristes.

Ces vendeurs exercent ce métier presque au même endroit, ils sont collés les uns aux autres, ce qui favorise du coup une certaine rivalité entre eux. Plutôt qu’une concurrence, M. Salifou y voit une complémentarité. Si les particuliers viennent directement à eux, « les services, publics ou privés, nous sollicitent à travers des intermédiaires ». Ils ont besoin de cela surtout en cette période où l’État invite les populations à planter des arbres. « Les commandes pleuvent mais nous qui somment les vrais acteurs, les propriétaires de ces arbres bénéficions peu et c’est malheureux », dit-il.

Soumana Boureima un diplômé en mécanique auto exerce parallèlement ce métier à côté du centre l’Agrymet. A côté des fleurs, il a aménagé un parc auto ou il fait la mécanique, et s’en sort bien. Depuis une dizaine d’années il s’active autour de ces deux métiers. « Ce qui rend le marché timide, c’est surtout la situation difficile du pays », estime-t-il. « Plus les gens vont construire, plus ils vont penser à planter d’arbres pour leurs fruits et surtout pour l’ombre car on est dans un pays où il fait chaud, donc les arbres constituent des abris » ajoute-t-il. Selon lui, le moment où il y a le plus de demandes c’est pendant l’hivernage, quand les propriétaires de champs et ceux qui font des reboisements viennent chercher des plants. Il s’agit généralement d’arbres fruitiers. Mais la sous-région est aussi pourvoyeuse de palmiers et de fleurs, dont la majorité vient d’ailleurs.

Pour faire de cette activité un véritable secteur de lutte contre le chômage, Mahamadou appelle le gouvernement à œuvrer dans le bon sens, c’est-à-dire à appuyer directement les producteurs pas les ministères et ou institutions. Il invite l’Etat à revoir sa politique. « L’Etat fait beaucoup mais il doit en faire plus. Certes on a eu des semences, on a reçu des formations c’est bien, l’Initiative 3N est à saluer. Ces dernières années, notre problème majeur ce sont les inondations qui nous créent beaucoup de dommages. Nos jardins, nos puits ont été inondés et on espère avoir plus d’appuis » dit-il.

Selon Soumana, les prix varient en fonction de la taille, de la catégorie et du pot. Ainsi, les fleurs peuvent coûter de 100 francs CFA à plus et les arbres fruitiers de 500 à 2. 000 francs CFA. « Si le secteur s’est bien développé, avec même des spécialisations, il pourrait être bien plus rentable sans intermédiaires », estime-t-il.

Aïssa Abdoulaye Alfary(onep)

29 août 2019
Source :http://www.lesahel.org/