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Département de Magaria : La préservation de l’environnement gage de développement durable

Ces différentes activités cadrent parfaitement avec la politique Nationale de lutte contre la désertification et s’inscrivent dans le cadre des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) et de l’Initiative 3N, visant de manière globale, à réduire la pauvreté des populations et garantir une gestion durable des ressources naturelles.

A cet effet, en 2018, 99.940 plants ont été produits. Quant à la plantation, elle a concerné 350 hectares. S’agissant de la récupération des terres, des ouvrages ont été réalisés sur une superficie de 229 hectares. Par rapport au repérage de la Régénération Naturelle Assistée, les travaux ont été effectués sur 1612.5 hectares par 1.280 personnes employées. Pour ce qui est du faucardage des mares, il a concerné 18 mares pour une superficie de 22,95 hectares.

Par rapport à la pêche, il a été enregistré 7487,5 kg de capture de poissons frais, et 1348 kg de poissons fumés. Les activités de fixation des dunes ont été réalisées sur une superficie de 50 hectares.

Quant au désherbage et à l’ensemencement des couloirs, les réalisations ont été effectuées   sur une superficie de 2.560 hectares sur les 3100 hectares prévues. Il est important de souligner que toutes ces activités ont permis de créer 900 emplois grâce au financement de l’Etat, 500 emplois relevant de la commune et 44.900 emplois financés par les projets.

Le directeur départemental de l‘Environnement, de la Salubrité Urbaine, et du Développement Durable a, en outre souligné les activités qu’ils sont en train de mener relativement à la protection de l’environnement et l’aménagement des terres à travers la sensibilisation des populations sur l’utilité de la Régénération Naturelle Assistée, etc. Le département de Magaria appartenant à la zone sahélo-saharienne, ne comprend que des parcs agro-forestiers. Ce qui explique que la végétation n’existe que dans les champs. Selon le Colonel Moussa Bouza, des actions importantes sont menées pour que les populations puissent profiter largement des atouts que leur offre l’environnement et comprendre l’importance du bois dans le champ. C’est pourquoi, il est capital pour les populations d’assister la direction de l’environnement dans le cadre de la protection et la Régénération Naturelle Assistée des arbres dans les champs. Dans ce cadre, il a été mis en place un comité villageois qui accompagne la direction départementale de l’environnement dans la campagne de sensibilisation au niveau des communautés ; ainsi que, des brigades villageoises qui les assistent dans la surveillance en vue d’amener les populations à s’intéresser à la protection des arbres dans les champs et à s’y approprier.

En outre, le Colonel Moussa Bouzou a notifié que beaucoup d’espèces d’arbres qui sont d’une grande utilité ont disparu. C’est pourquoi, il a relevé l’utilité de réintroduire les espèces qui ont disparu et de protéger ceux qui existent encore. D’après lui, les populations ont intérêt à protéger les arbres pour leur utilité dans les activités principales des ménages et surtout face à ce phénomène de changement climatique. Le directeur départemental de l’Environnement a ajouté que toutes les activités qu’ils sont en train de mener s’inscrivent dans le cadre de la gestion durable des terres. Cela veut dire qu’ils font des activités qui sont profitables à la fois à l’agriculture et à l’élevage. Il a par ailleurs confié que tout ce qu’ils mènent, a une interaction entre l’arbre et l’activité humaine de survie notamment l’agriculture et l’élevage. Parlant de l’élevage, le Colonel Moussa Bouzou a expliqué que toutes les espèces qu’ils introduisent, sont des espèces fourragères et contribuent à l’alimentation du bétail. Pour ce qui est de l’agriculture, l’accent est mis sur la réalisation des demi-lunes multifonction qui sont des ouvrages antiérosifs pouvant être utilisés à la fois sur les terres pastorales comme sur les terres agricoles du fait que les terres agricoles sont glacifiées. A travers les ouvrages qui sont réalisés, l’agriculteur peut utiliser les terres à sa manière en diversifiant entre autres ses cultures. Concernant l’aménagement, le directeur départemental de l’Environnement, de la Salubrité Urbaine et du Développement Durable, le Colonel Moussa Bouzou a confié qu’ils sont en train de travailler pour que les activités forestières soient intégrées sur le plan agricole. Les arbres fruitiers qui sont dans les champs vont permettre aux producteurs de commercialiser les fruits. La réalisation des ouvrages de récupération va contribuer à la production fourragère. Il devait confier que le travail qu’ils exercent est destiné au développement du milieu rural.

Pour ce qui est de la pêche, le Colonel Moussa Bouzou a indiqué qu’ils travaillent également dans la lutte contre les plantes envahissantes communément appelées faucardage. En conduisant ces travaux, les populations auront plus d’espace pour faire des cultures irriguées. Après le faucardage, ils procèdent à l’empoissonnement des mares. Les pêcheurs sont formés et équipés en vue d’améliorer leurs captures et accroître les revenus des ménages. Les apiculteurs sont aussi formés et équipés afin de rehausser leur rendement. Il a indiqué qu’à travers les émissions radiophoniques qu’ils animent, les populations comprennent de plus en plus l’importance des activités que son entité administrative mène dans sa zone d’intervention.

Sur le plan faunique, le département de Magaria ne dispose que des oiseaux qui sont en train d’être protégés au niveau des plans d’eaux existants. Il a pourtant soutenu que les travaux de récupération des terres ont contribué au retour de quelques espèces comme le lièvre, l’écureuil. Selon lui, les populations comprennent que la protection de l’environnement permet le retour progressif de la faune.

Sur un tout autre plan, il a confié qu’ils doivent continuer à assister les populations à travers des formations et des appuis pour que toutes les activités contribuent au développement socio économique du terroir afin d’endiguer la pauvreté.

Par Laouali Souleymane , envoyé Spécial(onep)

15 février 2019 
Source : http://www.lesahel.org/