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Niger : la montée des eaux du fleuve Niger atteint un seuil dangereux à Niamey

Selon un communiqué de l’Autorité du Bassin du Niger (ABN), depuis le premier septembre, le niveau d’alerte « jaune » a été atteint à la station hydrométrique de Niamey. L’alerte jaune a duré 7 jours jusqu’au 7 septembre 2017, avec une montée progressive du niveau d’eau jusqu’à atteindre la limite de cette zone, fixée à 580 cm. La cote de l’alerte Orange a été atteinte le 7 septembre. « Les prévisions et les observations en amont de Niamey montrent que l’alerte orange va durer les trois prochains jours », a continué le ministre en charge de la gestion des catastrophes naturelles.

Des villages évacués à Gaya et à Niamey

Cette montée inquiétante des eaux du fleuve Niger est surveillée de près par les autorités. Selon le ministre Magigi, une quinzaine de villages sont directement concernés et près de 40 000 habitants pourraient être évacués.

« Trois villages du département de Gaya, vers la côte est du fleuve et à la frontière avec le Nigeria, ont déjà été évacués », a précisé le ministre, ajoutant qu’une île de Niamey pourrait également être évacuée dans les plus brefs délais. « Les dispositions sont prises pour pouvoir déplacer environ 520 ménages de l’île de Niamey, cela ferait environ 35 000 habitants », a relevé le ministre.

 La totalité des sinistrés vont se retrouver sous les arbres

Ces crues interviennent alors que le Niger se prépare à la rentrée scolaire, programmée le 15 septembre, alors que la plupart des sinistrés auront été évacués dans les établissements scolaires. Selon la Croix-Rouge, tous ceux qui se trouvent dans ces écoles seront obligés de les quitter.

« La totalité des sinistrés vont se retrouver sous les arbres », craint Amadou Tidjani Amadou, chargé de la communication au sein de la Croix-Rouge Niger. Interrogé par Jeune Afrique, il s’interroge sur l’opportunité de maintenir la date de rentrée dans ces conditions. « La balle est dans le camp des responsables de l’Éducation nationale », conclut le porte-parole de la Croix-Rouge.

Par Nadine Muhorakeye

12 septembre 2017
Source : http://www.jeuneafrique.com/