Side Event sur l’action climatique au Niger : Le Niger se prépare pour la COP27
La Ministre de l’Environnement et de Lutte Contre la Désertification, Mme Garama Saratou Rabiou Inoussa a présidé, hier dans l’après-midi au Centre International de conférences Mahatma Gandhi de Niamey, l’ouverture d’un Side event sur l’Action Climatique au Niger organisé par le Système des Nations Unies au Niger. Cet évènement s’est tenu en marge des activités entrant dans le cadre du lancement du Plan Cadre de Coopération de l’ONU au Niger (2022 -2027) et du plaidoyer en faveur de son financement. Il a été l’occasion pour tous les acteurs intervenant sur les questions du changement climatique, d’échanger sur les défis environnementaux auxquels le Niger est confrontés.
L’événement qui réuni des membres du corps diplomatique, des représentants des organisations internationales accréditées au Niger, des cadres nationaux de l’environnement, des représentants d’Agences des Nations Unies et des membres de la société civile a permis d’échanger sur des thématiques en lien avec le changement climatique, la dégradation des terres, l’insécurité alimentaire, la pauvreté, la perte de la biodiversité, etc.
A l’ouverture des échanges, la ministre de l’Environnement et de Lutte Contre la Désertification s’est réjouie de cette louable initiative. « Le changement climatique, la dégradation des terres, l’insécurité alimentaire, la pauvreté, la perte de la biodiversité sont des fléaux qui affectent gravement la survie de plusieurs millions de nos compatriotes qui voient ainsi leurs moyens d’existence se détériorer, et même disparaître progressivement et constituent en cela un frein au développement durable de notre pays», a estimé Mme Garama Saratou Rabiou Inoussa. Elle a ensuite souligné que plus de 80% de la population nigérienne vit de l’agriculture dont les rendements baissent malheureusement d’année en année à cause de la dégradation des terres et du changement climatique. «A titre d’illustration, je voudrais souligner que sur les 50 dernières années, le Niger a enregistré en moyenne, des déficits céréaliers, une année sur deux. Même en année normale, une proportion importante des ménages ne couvre ses besoins alimentaires que pendant trois mois», », a-t-elle précisé.
Face à cette situation, la ministre a insisté sur le rôle que doivent jouer les partenaires du Niger, en appoint aux efforts du gouvernement dans le cadre de la mise en œuvre des politiques, stratégies et programmes de développement économique et social. A ce sujet, Mme Garama Saratou Rabiou Inoussa a réitéré l’engagement du Président de la République, Chef de l’Etat, Président de la Commission Climat pour la Région du Sahel, à tout mettre en œuvre pour défendre les intérêts de la région du Sahel et de l’Afrique lors des discussions à la prochaine COP.
Pour sa part, l’ambassadeur du Royaume Uni (Grande-Bretagne) SE. Catherine Inglehearn a également exprimé sa solidarité et sa satisfaction pour l’organisation d’un tel événement pour contribuer à la préparation du Niger pour la COP27 ainsi qu’à la mise en œuvre du Plan de Développement Economique et Sociale (PDES). Après avoir rappelé les défis liés au changement climatique auxquels sont confrontés le Niger et le Sahel, la diplomate britannique a suggéré que la réponse soit donc intégrée dans le PDES, «que ce soit en ce qui concerne l’agriculture et l’énergie, ou la croissance économique, l’éducation, la santé ou tout autre domaine prioritaire», a précisé SE Catherine Inglehearn.
Pour sa part, la Coordinatrice du Système des Nations Unies au Niger, Mme Louise Irène Aubin, se référant aux évidences scientifiques, a souligné que le changement climatique s’est accentué. Elle a suggéré la nécessité d’un renversement de la tendance, notamment en ce qui concerne le changement de comportement et des stratégies internationales. Mme Louise Irène Aubin a relevé l’importance de la Commission Climat pour le Sahel. Aussi, dans le cadre de cette dynamique de renforcement de la résilience climatique, la coordonnatrice du SNU au Niger a souligné le rôle qui est celui des jeunes et des femmes. «Malgré une prise de conscience sur la thématique beaucoup reste à faire en vue de limiter l’impact dont les conséquences sont visibles», a-t-elle estimé, ajoutant que la prise en compte des mesures d’adaptation est une nécessité.
Ali Maman(onep)
Source : http://www.lesahel.org