Skip to main content

Accueil

Exploitation abusive des fruits immatures du doumier : Une véritable catastrophe écologique dans les zones de production

A titre illustratif, dans les régions de Torodi et de Kollo, certains producteurs tirent pas mal de revenu de l’exploitation des fruits de Doumier. Ainsi, l’importance économique de ces fruits est non négligeable de nos jours surtout dans le milieu rural. Toutefois, il est difficile de concilier l’exploitation des fruits immatures du doumier à la pérennité de l’espèce et au maintien de l’équilibre écologique sans mettre l’accent sur la sensibilisation des producteurs et une bonne organisation des acteurs. La concertation entre tous les acteurs directs et indirects de la filière (exploitants, commerçants, services techniques, ONG, Projets et programme, etc.) s’avère aussi indispensable pour stopper la catastrophe écologique.

Pour la division Promotion des Produits Forestiers Non Ligneux à la Direction Générale de l’Environnement et du Développement Durable de notre pays, il est temps de comprendre que si cette production des fruits immatures de doumier communément appelés en langue zarma «kollogi» s’exagère sans mesure d’accompagnement, c’est un véritable danger écologique qui nous guette dans la mesure où il n’y aura pas de régénération de l’espèce à partir du moment où la semence est consommée, les sujets existants disparaitront puisqu’ils obéissent à la loi de la vie : «l’être vivant nait, il grandit parfois et meurt obligatoirement». Conséquence, l’espèce sera effacée du territoire nigérien. Une telle situation serait contraire aux objectifs de Développement Durable. La génération future ne verra pas le Kollogi, elle apprendra son histoire à travers les écrits et les images. Fort heureusement, les services techniques du ministère de l’Environnement et du Développement Durable et certaines structures (comme Taimakon Manoma à Maradi qui interviennent dans la vallée de Goulbi N’Kaba) et Associations de Développement mènent beaucoup d’efforts dans le sens de la conciliation de l’exploitation de cette l’espèce à la régénération sans cesse du potentiel productif. C’est d’ailleurs dans cette logique que le ministère en charge de l’Environnement sollicite l’appui conjugué de tous (Etat et les Partenaires Techniques et Financiers) pour que toute la population du Niger prenne conscience de cette situation pour le bien-être de la génération future. En effet, l’atteinte des objectifs de développement dépend en grande partie de la prise de conscience des populations. Cette prise de conscience se matérialise à travers une gestion durable de ses ressources.

Hassane Daouda (Sources : Division Promotion des Produits Forestiers Non Ligneux Direction Générale de l’Environnement et du Développement Durable)

14 juillet 2017
Source : http://lesahel.org/