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Journée Genre et Climat à la Faculté d’Agronomie de l’UAM : Promouvoir l’implication des femmes et des filles dans la gestion des risques climatiques

 

Dans le cadre de la célébration de la Journée de la femme Nigérienne et en marge de la Cop15 sur la désertification qui se tient à Abidjan en Côte d’Ivoire, Women Environmental Programme du Niger communément appelé «WEP-Niger» a organisé, le 13 mai dernier, une journée Genre et Climat à la Faculté d’Agronomie de l’Université Abdou Moumouni de Niamey (UAM). Ladite journée est organisée en partenariat avec le CNEDD, la Commission Climat pour la Région du Sahel CTO, l’ONG OXFAM, le Ministère de l'Environnement et de la Lutte contre la Désertification, et la Direction de la Météorologie Nationale (DMN). A travers son programme YPD (Young People-Development) WEP-Niger a initié cette journée d'activités à l'attention des étudiantes de l'UAM, de l'Institut Supérieur Privé de Technologie Agricole et de l'Environnement (ISPTAE), de l‘Institut Privé d'Agriculture et de Gestion des Exploitations Agricoles (IPAGES) et de l'Institut Pratique de Développement Rural de Kollo (IPDR) afin qu'elles puissent prendre conscience de leur rôle dans la lutte contre les effets du changement climatique.

La journée «Genre et Climat» a été, en effet, l'occasion de présenter des actions d'engagement citoyen sur la protection et la valorisation de l'environnement à travers l'aménagement d'espaces verts permettant entre autres la sauvegarde des espèces végétales en voies de disparition. Le cadre a permis, ainsi, aux participants d’échanger sur les défis du changement climatique auxquels les femmes font face et aussi de donner l'opportunité aux étudiantes d'être davantage édifiées sur les enjeux actuels, les réalisations faites et les résultats produits par d'autres acteurs prépondérants à travers une série de visites notamment au niveau du Ministère de l'Environnement et de la Lutte contre la Désertification et à l'Agrhymet.

«Le phénomène de changement climatique touche tous les domaines. Pour faire face à ces conséquences, il est absolument nécessaire de sensibiliser, d'éduquer, et d'informer amplement et davantage la population tout en impliquant pleinement les femmes», a dit la coordonnatrice de WEP-Niger, Mme Marichatou Amadou Samira. Elle a rappelé à cette occasion que le Women Environmental Programme, créé en novembre 2019, est une organisation internationale regroupant des femmes et des jeunes pour la cause de l'environnement tout en s'attaquant aux injustices liées au genre sur les questions relatives aux droits des femmes à travers des actions de développement durable avec des approches innovantes et à fort impact. «WEP-Niger a mis en place plusieurs programmes encourageant les femmes et les jeunes à participer à la vie de leurs communautés», a indiqué la coordonnatrice.

Procédant au lancement des activités, la Directrice du Renforcement de la Résilience et de l'Atténuation au Changement Climatique Colonel Ramata Harouna Abba Kiari a souligné l'ampleur et la fréquence accrue des changements climatiques et risques associés qui, dit-elle, «affectent plus les femmes et les enfants en raison de leur forte dépendance vis-à-vis des ressources naturelles et de leurs vulnérabilités». En effet, les moyens de subsistance des femmes sont fortement liés aux secteurs sensibles au

climat, comme l'agriculture, l'élevage et les forêts. «L'insuffisance, ou même dans certains cas le manque de capital financier, rend plus étriqué leur choix d'options dans la diversification des spéculations et le développement des chaines de valeurs, en lien avec leurs moyens de subsistance durable», ajoute Colonel Ramata Harouna Abba Kiari. C'est dire qu'au quotidien pour la femme nigérienne vivant en milieu rural, les changements climatiques sont perçus en termes d'augmentation de temps de corvée pour l'alimentation en eau, en termes d'augmentation du temps de corvée pour l'approvisionnement en bois de feu pour la cuisine, d'exacerbation des conflits sociaux, de perte de revenus et de certaines valeurs culturelles.

La lutte contre les effets néfastes des changements climatiques est une cause noble et chère au Président de la République, Chef de l'Etat SE Mohamed Bazoum, Président de la Commission Climat pour la Région du Sahel. «C'est donc, convaincu du rôle que peuvent jouer les femmes dans la lutte contre les Changements Climatiques, que notre pays a pris des mesures juridiques et règlementaires, en vue de promouvoir l'égalité des sexes et l'autonomisation des femmes. En particulier l'adoption d'une loi sur le quota, qui est venue rehausser sensiblement la participation des femmes à la vie sociopolitique et économique de notre pays, afin qu'elles puissent pleinement jouer leur rôle d'agents actifs, dans la riposte face aux changements climatiques», affirme Colonel Ramata Harouna Abba Kiari.

 Ismaël Chékaré(onep)