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Webinaire du REMAPSEN sur le changement climatique : Pour une prise de conscience collective et un engagement de tous en faveur de l’environnement

Le Réseau des Médias Africains pour la Promotion de la Santé et l’Environnement (REMAPSEN) section Niger a organisé mardi dernier, un webinaire sur le thème «Changement Climatique : Défis, Enjeux et Opportunités pour le développement durable en Afrique ».  Ce webinaire qui a réuni les hommes des médias issus de 22 pays africains membres du réseau sur cette plateforme virtuelle, a été animé par deux panelistes du Niger, tous des experts avertis de la problématique liée au changement climatique dans le continent. Il s’agit de M. Mounkaila Goumandakoye, Secrétaire Exécutif de l’Organisation pour l’Environnement et le Développement Durable (OEDD) et du Colonel Harouna Ramata Abba Kiari, directrice du Renforcement de la Résilience et de l’Atténuation au Changement Climatique au ministère de l’Environnement et de la Lutte contre la Désertification du Niger. Bien que l’Afrique est le continent qui émet moins de gaz à effet de serre, force est de constater qu’elle se réchauffe plus rapidement que n’importe quelle partie du globe. Elle est de ce fait l’une des régions les plus durement affectées par le changement climatique. C’est pourquoi, le secrétaire exécutif  de l’Organisation pour l’Environnement et le Développement durable (OEDD). M. Mounkaila Goumandakoye a dans sa communication souligné des grands défis environnementaux et de développement parmi lesquels les changements climatiques constituent une des menaces majeures qui interpellent toute l’Afrique. Il s’est aussi appesanti sur les conséquences sur l’agriculture, la santé humaine et animale, la lutte contre la pauvreté, les équilibres  des écosystèmes qui entretiennent la vie sur terre,  la paix et la sécurité etc.  Parlant des défis de l’Afrique en matière de changement climatique, M. Mounkaila Goumandakoye a expliqué que le dérèglement climatique pose des défis redoutables  à l’Afrique dont la population est passée de 100 millions d’habitants environ en 1900 à 1,4 milliards d’habitants de nos jours. Les changements climatiques associés à la dégradation des terres peuvent causer la perte de plus de la moitié des terres arables d’ici 2030 exacerbant l’insécurité alimentaire et la  pauvreté. Cependant,  il existe des opportunités pour l’Afrique dans le domaine du changement climatique.  Ainsi,  l’Afrique recèle un potentiel énorme en ressources humaines et en ressources naturelles, qui valorisées, constituent des atouts majeurs pour faire face aux changements climatiques et engager une croissance économique et sociale selon une trajectoire vertueuse qui  assurera les bases réelles d’un développement durable effectif.  Le secrétaire exécutif de l’OEDD a précisé qu’il importe pour l’Afrique de sortir des modèles de développement  dits de « business as usual » pour s’engager résolument dans un processus de transition vers une économie verte qui repose sur des investissements qui assurent une production efficiente des biens et des services à travers une meilleure efficacité de l’utilisation des ressources naturelles  à court, moyen ou long terme. Par ailleurs, l’exploitation de ces ressources dont regorge l’Afrique ne doit pas engendrer d’impacts négatifs sur l’environnement comme les pollutions, la dégradation des terres ou la perte de biodiversité. Selon Mounkaila Goumandakoye, pour y arriver, l’Afrique doit valoriser son gigantesque potentiel en énergies renouvelables  pour satisfaire ses besoins en électricité et participer aux efforts d’atténuation ; ses ressources forestières dont le massif forestier du Congo ; ses grandes étendues de terres arables représentant 25% des terres fertiles mondiales ; son grand potentiel en eau de surface et en eaux souterraines etc. En ce qui concerne les enjeux,  M. Mounkaila Goumandakoye estime qu’en organisant un lutte concertée et résolue basée sur la valorisation des opportunités, l’Afrique pourra mettre en œuvre efficacement l’Agenda 2063 de l’Union Africaine pour réaliser son développement inclusif et durable.

Quant à la seconde paneliste, le Colonel Harouna Ramata Abba Kiari, directrice du Renforcement de la Résilience et de l’Atténuation au Changement Climatique au ministère de l’Environnement et de la Lutte contre la Désertification du Niger, elle a axé sa communication sur les actions réalisées et en cours de réalisation en matière de lutte contre le changement climatique.  Selon Colonel Harouna Ramata Abba Kiari, les changements climatiques se manifestent au Niger à travers  les inondations ; les sécheresses; les températures extrêmes ; les feux de brousse ; les vents violents etc. Par rapport aux défis et enjeux, la directrice du Renforcement de la Résilience et de l’Atténuation au Changement Climatique a relevé que le Niger a signé et ratifié l’accord de Paris respectivement le 22 avril 2016 et le 21 septembre. En effet, à l’instar des autres pays en développement,  le Niger doit prendre des mesures  d’atténuation et d’adaptation dans le cadre du développement durable.   Pour y parvenir,  le Niger doit renforcer la résilience des communautés et des écosystèmes ; faire de la Contribution Déterminée au niveau National (CDN) un cadre fédérateur des interventions climat ; mobiliser les ressources  pour la mise en œuvre  des projets et programmes relatifs au changement climatique.  En termes d’opportunités, Colonel Harouna Ramata Abba Kiari a souligné la volonté politique ; l’initiative CAEP du partenariat  des CDN ; les engagements de la COP 26 ; l’existence des guichets  climatiques ; le partenariat public-privé etc.

En perspectives,  la  directrice du Renforcement de la Résilience et de l’Atténuation au Changement Climatique a indiqué que le Niger  compte  sur la mobilisation de ses partenaires fédérés autour  d’un plan de partenariat sous l’égide de la Banque mondiale en vue  de la mise en œuvre  effective de sa CDN révisée.  A l’issue des deux présentations, les journalistes participant à ce webinaire ont posé des questions pour lesquelles  les panélistes ont apporté des éléments de réponses.

Par Hassane Daouda(Onep)