Atelier de validation de l’étude sur l’identification des contraintes liées à la valorisation des produits issus de la pharmacopée traditionnelle : Donner à la médecin traditionnelle sa place dans le système sanitaire nigérien
L’Agence Nationale de la Propriété Industrielle et de la Promotion de l’Innovation (AN2PI), a organisé la semaine dernière, à Niamey un atelier de validation de l’étude sur l’identification des contraintes liées à la valorisation des produits issus de la médecine traditionnelle et propositions de pistes de solutions. L’objectif de cette rencontre est d’améliorer la santé des populations au Niger à travers la pharmacopée traditionnelle. C’est le directeur général de l’agence nationale de la propriété industrielle et de la promotion de l’innovation, Elhadj Yambeye Ibrahima, qui a présidé la cérémonie d’ouverture dudit atelier.
Procédant à l’ouverture des travaux, le directeur général de l’agence nationale de la propriété industrielle et de la promotion de l’innovation a de prime abord souligné que cet atelier s’inscrit dans le cadre de la valorisation des produits issus de la pharmacopée traditionnelle. En effet, la médecine traditionnelle officiellement reconnue constitue une part importante dans le système de santé au Niger.
Il a indiqué que le gouvernement du Niger s’est engagé dans la valorisation du patrimoine médical traditionnel à travers la valorisation des produits issus de la pharmacopée traditionnelle. Il a, à cet effet, mentionné qu’il a pleinement souscrit un certain nombre de déclarations, de résolutions et d’initiatives dont l’initiative de Libreville adoptée en 2002 portant sur la protection et la valorisation des inventions africaines en matière de médicaments, la mise en place d’un programme sous régional de promotion de la médecine traditionnelle dans l’espace CEDEAO à travers l’organisation ouest africaine de la santé, la déclaration des chefs d’Etat et de gouvernement des pays membres de l’OAPI en juillet 2003, pour entériner l’initiative pour la protection et la valorisation des inventions africaines en matière de médicaments suite à une conférence des ministres de l’industrie et de la santé des états membres tenue en septembre 2002 à Libreville et enfin l’adoption de la stratégie nationale de la médecine traditionnelle.
S’agissant des principaux objectifs de l’adoption de la stratégie nationale de la médecine traditionnelle, on peut citer, entre autres, celui d’assurer l’intégration des aspects positifs de la médecine traditionnelle dans le système de santé; de promouvoir la production locale de médicaments traditionnels améliorés ; d’établir des mécanismes de protection des droits de propriété culturelle et intellectuelle ; de conserver et protéger les plantes médicinales en créant des arborétums ; de promouvoir la recherche dans le domaine de la médecine traditionnelle, et de rendre disponibles et accessibles les médicaments traditionnels améliorés de qualité aux populations. M. Yambeye Ibrahima a indiqué que malgré tout cet arsenal visant à promouvoir la médecine traditionnelle et les dispositions nationales prises en la matière, la valorisation des produits et leur promotion est confrontée à de nombreuses difficultés d’ordre
administratif, technique, institutionnel et juridique. Aussi, ajoute-t-il, si la situation actuelle perdure, le Niger va perdre beaucoup d’opportunités offertes par les nouvelles technologies permettant de mettre à la disposition des populations des produits de la pharmacopée de qualité, réduisant ainsi de manière significative la contribution de ce domaine dans le système de santé. C’est pour remédier à cette situation que la présente étude est initiée en vue d’identifier les problèmes liés à la valorisation des produits issus de la pharmacopée traditionnelle au Niger, formuler des propositions de solutions, proposer une feuille de route pour la valorisation des produits ainsi que les modalités de mise en œuvre, a-t-il déclaré.
Farida Ibrahim Assoumane
25 octobre 2021
Source : http://www.lesahel.org/