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Lancement de la 11ème édition du Prix Dan Gourmou, à Tahoua : La musique moderne nigérienne renait de plus belle, avec la participation des artistes de toutes les régions

Les lampions sont allumés, le décor est planté, le coup d’envoi est donné, pour le grand rendez-vous de la musique moderne nigérienne ; le prestigieux et légendaire Prix Dan Gourmou, édition 2022, à la Maison de la Culture Albarka Tchibo de Tahoua. Le spectacle a débuté dans la soirée du mercredi 19 octobre avec un concert très riche en couleurs organisé par l’association nigérienne des artistes compositeurs, interprètes et musiciens (ANACIMM), après le lancement solennel de la semaine, par le ministre en charge de la culture, en présence des autorités régionales.

C’est grâce aux orientations des plus hautes autorités du pays, leurs instructions et leur implication personnelle que reprend aujourd’hui le cadre de retrouvailles et de compétions entre artistes, «Prix Dan Gourmou», dont justement le Premier Ministre, Chef du Gouvernement, en est le parrain.

Le Concours National de Musique Moderne Nigérienne «  Prix Dan Gourmou » a été créé en 1986 avec comme objectifs « de susciter la créativité et promouvoir une identité musicale nigérienne et satisfaire la demande d’une jeunesse sans cesse fascinée par la musique moderne », a rappelé le ministre de la culture, du tourisme, et de l’artisanat, M. Mohamed Hamid, lors de la cérémonie d’ouverture. Et, le bilan de toutes les éditions précédentes, dont la dernière remonte à 2014, fait ressortir un palmarès élogieux. « Le Prix Dan Gourmou s’est affirmé, comme l’une des plus grandes manifestations susceptible de rallier à la fois le goût d’un public avisé et exigeant, aux préoccupations majeures des autorités et des artistes pour l’affirmation d’une musique nigérienne s’inspirant de notre riche patrimoine culturel », a-t-il relevé.

En effet, au fil des éditions, le Prix Dan Gourmou a fait émerger des talents et graver des noms dans les annales de la musique moderne nigérienne: Moussa Poussi, John Sofakoley, Saadou Bori, Sani Aboussa, Moussa Toukou, Maouli Alagamo, Aboulaye Ekoye, Maman Barka, Fati Mariko, Nana Malam Garba, pour ne citer que ceux-là. Aussi, ce concours a fait connaître des groupes comme Guez Gand d’Agadez, Azna de l’Ader, Akazama de Dosso, Dangana de Zinder, Woulo Woulo star de Diffa; Tasko d’Agadez, Marhaba de Niamey etc.

Mieux, le cadre a fait prospérer des groupes qui occupent la scène musicale au plan mondial, tels que: Maamar Kassey » de Yacouba Moumouni dit Denké Denké, « Goumbé Star» de Abdoulaye Boureima dit Mali Yaro, « Tal National >> de Alhousseini Moumine dit Almeida, souligne le ministre.

Aujourd’hui, à travers la délocalisation du Prix Dan Gourmou à Tahoua, le ministère de la culture l’inscrit dans une nouvelle dynamique de relance de la créativité en région et de faire de Tahoua la capitale de la musique moderne. « Notre rôle est d’accompagner la Région dans sa marche pour consacrer Tahoua comme Capitale de la Musique Moderne nigérienne », indique M. Mohamed Hamid.

Au programme de la présente édition, outre le menu traditionnel de concours sur scène, dans les catégories Orchestre, Groupe Musical et Soliste, diverses autres activités majeures sont prévues. Il s’agit notamment de deux sessions de formations pour rehausser le niveau des artistes musiciens en vocalise et pour renforcer les capacités des chefs d’orchestres en gestion d’entreprises culturelles. Il est prévu également des expositions-ventes de produits musicaux, instruments de musique, et des actions de valorisations d’anciennes gloires de la musique moderne nigérienne; des animations dans les quartiers périphériques;

Avec un expert international, ingénieur de son,  un dispositif son-lumière impeccable, pour les compétitions sur scène, un jury a été mis en place pour évaluer et classer les œuvres selon des critères bien connus par les candidats. Les conditions semblent réunies pour la réussite de l’événement, en témoigne l’atmosphère empreinte de fraternité et de convivialité qui a vu, en cette entame, les artistes et les mélomanes en liesse, célébrant les retrouvailles, autour de la musique moderne nigérienne.

Par Ismaël Chékaré, ONEP-Tahoua

Source : http://www.lesahel.org