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Le Nigérien de la semaine : Tahirou Assane Oumarou


J’ai eu le BEPC au CEG 4 de Niamey avant de continuer au Lycée Technique Dan Kassawa (LTDK) que j’ai quitté avec le BEP et le BAC F4. Je dois dire que j’ai passé mes meilleures années d’études au Lycée Technique. Avec son système d’internat, le LTDK m’a préparé à ne pas reculer devant les défis. 

En première, je fus sacré champion des jeux mathématiques et logiques organisés par l’Association Nigérienne des Jeux Mathématiques (ANJM) dans la Catégorie Lycée et j’ai participé à la finale internationale à Paris, avec un peu moins de succès. 

Après le BAC en 1998, nous avons bénéficié d’un tour offert nous-a-t-on dit par le Président de la République aux meilleurs élèves nigériens en classe de troisième et terminal. Ce tour m’a permis de découvrir le Nord du Niger. 

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Mes études universitaires ont débuté à l’Université de Boumerdès en Algérie grâce à une bourse de coopération. J’ai dû revenir à Niamey vers la fin de l’année académique après qu’on m’eut annoncé que j’étais admis au Programme Canadien de Bourse de la Francophonie. Au fait j’aurais pu rentrer à Niamey immédiatement, mais je suis resté pour valider l’année académique avant de quitter. On n’est jamais trop prudent. 

Une fois au Canada, j’ai  poursuivi mes études à l’université d’Ottawa. Après cinq années d’études universitaires, j’ai  décroché simultanément un Baccalauréat en Technologie de l’Information et un Baccalauréat en Génie Civil Option Structure et Géotechnique. Grâce à un travail acharné et à Dieu, j’ai réussi  les deux diplômes universitaires avec la plus haute mention offerte par l’Université «Summa Cum Laude». A l’occasion, j’ai aussi obtenu la plaque pour la plus haute moyenne du Baccalauréat en Génie Civil. Une année après les Baccalauréats, j’ai complété un Master en Génie Civil en 2005. 

J'ai débuté le Doctorat en 2008 à l'Université de Toronto avec une bourse du Conseil de Recherches en Sciences Naturelles et en Génie du Canada (CRSNG). Je l'ai mis en veilleuse pour le moment. 

Dans le cadre de la formation continue, j’ai récemment complété trois certifications, notamment «Associate Value Specialist (AVS)» avec SAVE International; «Project Management Professional (PMP)» avec le Project Management Institue (PM); et «Praticien de PRINCE2» avec l’Office of Government Commerce (OGC).

Sur tout autre plan, je parle couramment l’anglais, le français, et le zarma; je me débrouille aussi bien que mal en Ebrié, Dioula, et Haoussa; et j’ai des notions élémentaires en Allemand et Espagnol. 

Quels sont les facteurs qui ont orienté  votre carrière ?

En réalité mes aspirations ont changé au fil des années. Au début je voulais devenir Expert-Comptable probablement à cause de mon oncle qui étudiait la comptabilité et à la suite d’une visite chez un ami à Abidjan dont la sœur était Expert-comptable. Ensuite je voulais devenir pilote et voyager à travers le monde. Et puis j’ai pris goût des mathématiques et je voulais devenir professeur de mathématiques. 

Mon orientation vers le génie civil peut paraître anecdotique mais au fond c’était un calcul de risque entre mon frère Souleymane et moi. Mon frère Souleymane m’a précédé au Lycée Technique où il faisait la série G3. Donc lors d’une de nos nombreuses discussions, nous avons décidé qu’il fallait minimiser les risques au niveau de la famille. Étant donné qu’il était déjà dans une filière de gestion, moi je devais m’orienter dans une filière industrielle. A ce niveau aussi un calcul a prévalu. J’avais été initialement orienté en T1 (Filière débouchant sur les séries E, F1, et F3), mais nous avons conclu que la T2 serait préférable étant donné que la T2 débouchait sur la F4. Si les choses ne devaient pas aller comme planifié je pourrais exercer dans le bâtiment avec ce que j’aurais appris.  

Ce qui a commencé comme un calcul de risques par de jeunes adolescents, s’est muté progressivement en une passion. Au fait c’était comme si la F4 m’était taillée sur mesure car j’aimais faire beaucoup de choses à la fois. Le génie civil offrait cette variété. Je suis sur que mes amis «Carnageurs» du LTDK qui liront ces lignes se souviendront de la fameuse réaction chimique :

F4 = F3 + F1 + AB3â + Eá  

Pouvez-vous nous donner un aperçu de vos expériences professionnelles nationales et internationales?

Je n’ai pas encore eu à faire mon baptême de feu sur le plan national. Vous conviendrez avec moi que le vœu de tout patriote est de servir sa nation.

J’ai commencé ma carrière principalement en tant qu’Assistant de recherche à l’Université d’Ottawa. Ensuite j’ai travaillé pour Fondex dans le domaine de la géotechnique, principalement sur des projets routiers. 

J’ai ensuite travaillé pour HATCH, une compagnie d’ingénierie spécialisée dans le secteur minier. C’était une expérience vraiment intéressante et enrichissante tant par la diversité des projets que par la fréquence des challenges. J’ai eu à travailler sur des projets situés un peu partout dans le monde (Brésil, Guatemala, Pakistan, Guinée, Russie, Canada, et Arabie Saoudite). 

J’ai ensuite joint le Groupe MMM spécialisé dans le secteur des infrastructures. J’y ai travaillé en tant qu’Ingénieur sur un projet d’autoroute et un projet de train léger. 

Depuis 2009, je suis  ingénieur Professionnel enregistré en Ontario et au Québec et occupe le poste d’ingénieur de projet au sein du  Ministère Ontarien des Transports dans la Section de Planification et Conception d’Autoroutes.

Présentement je suis chef du projet d’élargissement d’une autoroute (Hwy 410) de six (2x3) voies à dix (2x5) voies sur une distance d’environ 12 km. La zone du projet comprend cinq échangeurs du type artère-autoroute et deux échangeurs du type autoroute-autoroute. Cette autoroute supporte un trafic de plus de 150,000 véhicules par jour. Pour donner une perspective, les chiffres de l’Institut National de la Statistique-Niger (INS) de 2009 indiquent que le parc réel roulant au Niger est d’environ 130,000 véhicules. 

Quelles sont les difficultés et les éléments facilitateurs que vous avez rencontrés en tant  que fonctionnaire international?

Le fait d’avoir fait les études au Canada a certainement été un élément facilitateur. C’est généralement un peu plus difficile pour les immigrants formés à l’extérieur du Canada. 

Il faut aussi ajouter que le Canada est un pays très ouvert à l’immigration. Dans la Grande Région de Toronto (GTA), plus de 50% de la population à une origine étrangère. Quand je me promène dans les rues du GTA, je ne me sens vraiment pas étranger. 

Mon bilinguisme (Anglais, Français) est aussi un atout au Canada. 

En dépit de ce portrait rose, il faudra nuancer qu’être immigrant d’origine africaine n’est pas toujours facile. Nous n’avons pas toujours le bénéfice du doute quant à notre capacité de pouvoir performer. 

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Quels sont les enseignements que vous avez tirés de votre expérience ?

Ma carrière est relativement dans son enfance pour tirer des conclusions majeures. Toutefois je constate que le travail ardu est généralement récompensé. Dans les débats entre compatriotes, je dis souvent que si nous travaillons en Afrique avec la même rigueur et la même détermination que nous avons en Occident, le continent africain serait à une altitude de croisière dans le domaine du développement.

Sur tout autre plan, il faut avoir l’humilité de dire «qu’on ne sait pas lorsqu’on ne sait pas », et solliciter la collaboration des autres. L’aptitude à travailler en équipe est une qualité très recherchée au Canada. 

Un cadre de travail où un employé  peut dire à son boss ce qu’il pense sans aucune crainte de représailles ou sanctions contribue certainement à l’obtention d’excellents résultats. 

Qu'est ce qui vous a poussé  vers les Infrastructures?

Comme je le disais plus tôt, ce qui a commencé comme un calcul de risques par de jeunes adolescents, s’est muté progressivement en une passion. Les infrastructures sont pour le développement d’un pays ce que les veines et les artères sont pour le corps humain. Le cœur a beau être puissant il risque de s’épuiser lorsque les veines et artères ne sont pas en bon état. 

J’aimerais être un bâtisseur d’infrastructures, plus spécifiquement pour une Afrique qui évolue inéluctablement vers un futur radieux. 

Quel rôle a joué  le Niger dans votre parcours d’ingénieur?

Sans minimiser le rôle de l’Algérie, du Canada, et de la Côte d’Ivoire dans mon parcours, je dois dire que le Niger a joué un rôle capital. Je vais être franc, sans le Niger je n’aurai probablement jamais eu les opportunités que j’ai eues. Mes parents n’auraient en tout cas pas eu les moyens financiers de m’envoyer étudier en Occident. 

Pour tous les pécules au Lycée Technique, pour toutes les bourses, pour toute la gratuité d’éducation je dis un grand merci au Niger. 

Quelles sont les valeurs qui vous ont guidée?

En général je dirai la volonté  d’être parmi les meilleurs (sans friser bien sur le perfectionnisme), l’amour du travail, la justice, l’optimisme, et enfin le respect d’autrui. 
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Quels conseils donnez-vous aux jeunes Nigériennes et Nigériens qui voient en vous un modèle ?

C’est quand même flatteur! Je pense que j’ai encore beaucoup de travail à faire. 

J’aimerais dire à mes frères et sœurs de ne pas laisser la condition difficile de leurs parents définir leur destin et de ne pas non plus se laisser berner par la condition aisée de leurs parents. Il faut garder espoir et persévérer. Quoiqu’on dise, au Niger, on peut par la grâce de Dieu et cela quelle que soit  notre origine et notre situation sociale, faire son petit bonhomme de chemin. Le travail demeure toutefois le secret de toute réussite.

Tout au long de mon cursus, j’ai souvent entendu dire qu’un tel est un génie ou qu'on donne en exemple un autre qui dit-on n’étudie pas mais réussit. J’admets que certaines personnes peuvent avoir une prédisposition à comprendre ou à faire des choses plus facilement que d’autres, mais le travail demeure vraiment ce qui fait la différence. 

Je citais dans un de mes commentaires sur Nigerdiaspora un proverbe d’origine chinoise et un passage du roman “Climbié “ de l’écrivain ivoirien Bernard Blinblin Dadié.  

{xtypo_quote}Proverbe chinois :«Aucune personne qui se lève avant l'aube trois cent soixante jours par année échouera à rendre sa famille riche» {/xtypo_quote}

{xtypo_quote}B. B. Dadié : «Le travail et après le travail, l'indépendance mon enfant. N'être à la charge de personne, telle doit être la devise de votre génération» {/xtypo_quote}

Enfin je dirai que nous africains ne devons pas être complexés vis-à-vis des pays développés. Il ne faudra surtout pas accepter les explications colonialistes ou néocolonialistes avec des fois une connotation raciale qui veulent que l’Afrique soit sous-développée principalement à cause des Africains. Les raisons sont plus profondes et Jared Diamond fournit un début d’explication dans son Bestseller «Guns, Germs, and Steel – The Fates of Human Societies». 

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Quels constats faites-vous aujourd'hui de la situation des Infrastructures au Niger,  en Afrique et dans le monde?

Sur ce point je pense qu’il y a un document gratuit “Africa Infrastructure – A Time for Transformation“ publié en en 2009 par l’Africa Infrastructure Country Diagnostic (AICD) qui résume bien l’état des infrastructures en Afrique. Manque de routes, d’électricité, d’eau potable, et de structures d’assainissement, tout ceci contribuant à plomber les ailes de l’Afrique dans son vol vers le développement. 

Le déficit en infrastructure freine la croissance du PIB par habitant d’environ 2% par année et réduit la productivité des compagnies d’environ 40%. Le document conclut que l’Afrique doit investir environ 80 milliard de dollars par année pour résorber le déficit en infrastructure. 

La situation des infrastructures au Niger est très peu enviable. Comme on le dit souvent un problème défini est à moitié résolu. Définissons quelques problèmes d’infrastructures: 

Les infrastructures de transports sont importantes pour tout pays, et capitales pour les pays enclavés comme le Niger. Si pendant la période du boom de l’Uranium le Niger s’est lancé dans un vaste projet de construction de routes, il faudra retenir que le maintien de ces routes n’a pas toujours été au rendez-vous contribuant ainsi à une dégradation rapide des routes. De mauvaises routes contribuent à l’augmentation des coûts des produits d’importation, réduisent la compétitivité du pays quant aux produits d’exportation, et paralysent les investissements tant nationaux qu’internationaux. Pire, les mauvaises routes tuent – que ce soit par le lot d’accidents qu’elles génèrent ou par l’impossibilité de transférer un malade à l’hôpital à temps. 

Dans le domaine de l’Énergie, je pense que la publication quotidienne des plans de délestage de la NIGELEC dans les journaux de la place mérite que je passe sans faire plus de commentaires à part qu’il faut souligner qu’aucun pays ne peut se développer sans source d’énergie accessible et à bon marché.

Une faible partie de la population nigérienne a accès à l’eau potable. En dehors des centres urbains la notion d’eau potable est très lointaine pour nos populations.   

Sur le plan des infrastructures d’assainissement, vous remarquerez qu’une grande ville comme Niamey n’a pas un système d’assainissement central. Nous utilisons en général des fosses isolées et lors des pluies les eaux usées sont vidées directement dans les rues. Le problème est que nous ne faisons pas toujours un lien (bien qu’il existe un) entre ces pratiques et la propagation de certaines maladies. 

Des fois les douches et les WC sont quasiment collés aux puits. Ce que nous n’apprécions pas c’est que les eaux usées ne finissent pas leur parcours au fond des fosses. Elles le continuent dans le sous-sol et arrivent inévitablement à la nappe phréatique où elles contaminent les puits.   

Que pensez-vous du projet « Niamey Nyala » au Niger ?

Le projet « Niamey Nyala » est un excellent projet et s’il est bien mené il contribuera à résoudre quelques uns des problèmes que j’ai énumérés plus tôt. 

Dans mon commentaire sur l’article «Niamey Nyala» publié sur Nigerdiaspora j’ai abordé la question de l’échangeur proposé à l’intersection du Boulevard Mali Béro et du Boulevard du Zarmaganda.  A moins que le but immédiat soit de transformer ces boulevards en autoroutes, la construction d’un échangeur dans l’état actuel des faits n’est pas la solution optimale au problème de mobilité. 

J’ai énuméré d’autres solutions plus ou moins couteuses et certainement plus efficaces pour résoudre le problème de mobilité(i.e. Contrôle du nombre de points d’accès, synchronisation des feux de signalisation, désignation de voies pour le virage à gauche et le virage à droite, création de zones d’embarquement/débarquement dédiées aux taxis, augmentation du nombre de voies sur ces boulevards).

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Avez-vous des solutions, des projets ou  plan  pour le  développement du  réseau routier nigérien?

Je ne vais pas être présomptueux et prétendre avoir des solutions magiques. Toutefois il y a beaucoup de choses relativement simples qui peuvent être envisagées pour développer le réseau routier nigérien. Tout en respectant la compétence des institutions nigériennes en la matière, je me propose de donner quelques éléments de réponse. Il se pourrait que certains éléments soient déjà ou sont entrain d’être mis en place. 

Le développement du réseau routier nigérien passe principalement par l’urbanisation du Niger. Selon les chiffres de l’INS, il y a environ 20% des nigériens qui vivent en milieu urbain. En d’autres mots 80% des nigériens se trouvent dans des communautés de taille moyenne éparpillée sur une grande partie du territoire. De part ce fait à court terme le Niger n’aura pas les ressources financières nécessaires pour connecter toute la population à des routes de première classe. Il faudra donc procéder par priorité; une urbanisation avec la création de grandes villes facilitera l’interconnexion du Niger.

Cette approche a comme corollaire le concept  des 3D (Distance, Densité, et Division) en matière de développement. 

L’urbanisation ne signifie pas nécessairement un abandon de l’agriculture. Comme vous le remarquerez malgré que plus de 80% de la population nigérienne s’adonne à l’agriculture nous continuons de faire face à des pénuries alimentaires. Cette situation est probablement reliée au fait que nous ne voulons pas affronter la vérité. Selon un document intitulé "Les phosphates naturels Tahoua " de Badamassi Djiariri, dans les régions où la pluviométrie est inférieure à 400 mm, la rentabilité agricole est aléatoire et ce même avec l’usage d’engrais. Je pense que ces régions peuvent être des cibles idéales pour la politique d’urbanisation. L’agriculture pourra se concentrée dans les autres régions où la pluviométrie est supérieure à 400 mm et où l’usage des engrais est jugé économiquement rentable. Badamassi cite les régions propices suivantes : Kollo, Say, Konni, Madaoua, Madarounfa, Gidan Roumdji, Aguié, Tessaoua, Magaria, Matameye, Gaya, Boboye, Dosso, la Commune de Dosso et la Communauté Urbaine de Niamey.

Le Niger étant un pays enclavé, il faudra nécessairement avoir des routes de qualité qui connectent les grands axes notamment vers les pays côtiers.

Le Niger doit continuer son implication dans le vaste projet d’autoroutes transafricaines à travers les axes Dakar - N’Djamena et Alger-Lagos. De même les projets de port sec à Dosso et de chemin de fer font parti de la solution.

En général plus de la moitié  des coûts de construction d’une route est liée aux travaux de terrassement, aux granulats et à l’asphalte. La qualité des routes en dépend aussi. Si ce n’est déjà fait, à court terme le Niger peut considérer l’option de créer et de gérer des carrières de production de granulats pour réduire de façon drastique les coûts de construction.

Les méthodes de construction doivent évoluer. Il est important que les travaux soient réalisés conformément aux cahiers des charges. La qualité d’une route dépend non seulement de sa conception mais aussi et surtout de la qualité de sa construction. Il ne sert à rien d’investir des milliards sur des routes et de les voir hors d’état après une courte période.

En outre comme mentionné  précédemment, il ne s’agit pas simplement de construire des routes mais leur entretien s’avère plus que nécessaire.

Utiliser d’autres méthodes en matière de marché et contrat notamment les contrats basés sur la performance et les Partenariats Public-Privé (PPP). Dans le domaine des PPP autoroutiers, l’expérience récente indique que le Canada est un leader. Certains pays africains dont l’Afrique du Sud et le Nigéria ont initié des programmes PPP.

La documentation sur comment préparer des contrats du type PPP qui sont effectivement gagnant-gagnant est disponible gratuitement sur internet (Banque Mondiale, UK PFI, Infrastructure Ontario, FHWA SEP-14). 

Pour réussir les pays qui s'adonnent aux PPP doivent avoir les capacités techniques et les connaissances légales nécessaires pour avancer les projets à un niveau où les partenaires intéressés peuvent juger de la rentabilité et la faisabilité des projets. 

Il faudra aussi capitaliser sur la politique chinoise en Afrique. En effet à l'opposé  des partenaires traditionnels, la Chine se concentre sur la construction d'infrastructures tangibles en Afrique. Bien que cette intervention n'est pas désintéressée,  à court terme elle demeure plus efficace que des dons d'argent qui retournent orner des comptes bancaires en Occident. Le Bestseller "Dead Aid" de Dambissa Moyo fournit des détails révélateurs.

Finalement la formation de ressources humaines en qualité et en quantité est importante. Je salue au passage la création des nouvelles universités de Maradi, Tahoua, et Zinder.

Je vous laisse le mot de la fin. 

Pour nous nigériens de l’extérieur, Nigerdiaspora reflète une image du Niger dont nous nous réjouissons. Il nous sort de l’isolement et nous tient au parfum de la situation dans notre cher pays. J’aimerais donc vous remercier grandement pour l’excellence et le professionnalisme du travail que Nigerdiaspora accomplit chaque jour. 

J'aimerais aussi remercier mes parents, mes frères et sœurs, mon épouse, mes amis, et tous ceux qui de près ou de loin (Dieu sait qu'ils sont nombreux) m'ont soutenu. J'ai une pensé spéciale pour mon père qui n'est plus de ce monde, et pour le petit Issa qui comme beaucoup d'enfants ont dit "au revoir" sans avoir fini de dire "bonjour".

En cette fin du mois béni de Ramadan, j'aimerais anticiper et souhaiter Eid Moubarak à tous les nigériens. Puisse le Tout Puissant accepter notre jeûne et nos prières. 

Enfin le saviez-vous? Si la tendance se maintient en 2050 le Niger sera le 10e pays en Afrique et le 2e en Afrique de l'Ouest de part sa population. J’aimerais conclure sur une note d’espoir car je demeure résolument optimiste quant à l’avenir de ces 50 millions de personnes qui vivront au Niger en 2050. 

{xtypo_quote}"Le travail et après le travail, l'indépendance mon enfant. N'être à la charge de personne, telle doit être la devise de votre génération." B.B. Dadié.{/xtypo_quote}

Tahirou Assane Oumarou  Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

Réalisée par Boubacar Guédé

27 août 2011
Publié le 27 août 2011
Source : http://nigerdiaspora.net