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Interview accordée par Dr Rabiou Abdou, ministre du Plan au journal ‘’La Roue de l’Histoire’’ : «La crédibilité du Niger et de sa gouvernance fait du pays le pôle d’attraction des bailleurs de fonds multilatéraux, bilatéraux et des investisseurs privés ex

Monsieur le Ministre, le Niger comme les autres pays du Sahel fait face au choc provoqué par la Covid 19, à l’insécurité et aux perturbations de l’économie mondiale liée à guerre Russo-Ukrainienne. Comment se porte l’économie nigérienne dans ce contexte ?

Le Contexte socioéconomique mondiale, régional et national est marqué ces dernières années par plusieurs chocs sanitaires, sécuritaires, climatiques et économiques notamment avec la hausse des prix de certains produits comme les céréales, les engrais, les biens intermédiaires et les hydrocarbures.

Malgré la persistance de ces chocs exogènes, on peut souligner que l’économie nigérienne se porte bien et la dynamique de sa croissance s’est poursuivie au cours des deux premières années du mandat de SEM. Mohamed BAZOUM à la tête du pays.  En effet, de 3,6% en 2020 et après une légère décélération enregistrée en 2021 avec 1,4% de croissance, imputable aux mauvais résultats de la campagne agricole, l’économie nigérienne a rebondi en 2022 avec un taux de croissance réel de 11,5% du fait de la mise en œuvre des principales mesures de réformes et de politiques économiques portées par le Programme de Renaissance Acte 3, renforcées par la bonne tenue de la campagne agricole en 2022. Notre économie est actuellement l’une des plus dynamiques en Afrique et il n’est pas d’ailleurs exagéré d’étendre cet exploit à l’échelle mondiale, en attestent les classements et les analyses des institutions compétentes en la matière (CEA, Banque mondiale, FMI). Les mesures retenues dans le PDES 2022-2026 sont de nature à consolider cette dynamique et à la maintenir dans le temps en vue d’une réelle transformation structurelle de l’économie. 

En s’intéressant à la demande, il ressort que la dynamique de création de la richesse, en forte croissance, est portée par les investissements. En pourcentage du PIB, le taux d’investissement brut s’est établi à 31,7 % en 2020 ; 34,2% en 2021 et 33,5% en 2022. Ce taux est largement supérieur à la norme de 24% préconisée par la Banque Mondiale pour amorcer une croissance économique permettant d’améliorer le bien-être de la population et de réduire significativement la pauvreté. C’est une dynamique à saluer et à consolider.

S’agissant de l’inflation, malgré son acuité à travers le monde, au Niger les opérations de ventes à prix modérés des céréales, de distributions gratuites des vivres et de cash transferts entreprises par le Gouvernement ainsi que l’amélioration de l’offre des produits maraichers ont permis de contenir le coût de la vie. Ces actions ont contribué à maintenir, malgré l’ampleur du déficit céréalier de 2021 et la flambée persistante des prix des produits importés, un taux d’inflation au Niger (4,2%) largement inférieur à la moyenne enregistrée dans l’espace UEMOA (7,4%) en 2022. La crédibilité de notre politique budgétaire est également passée par là.

Le cadre budgétaire demeure relativement stable, malgré le niveau élevé des dépenses pour renforcer la résilience de l’économie et la sécurité qui ont porté le déficit à 6,8% en 2022, après 6,1% en 2021. Grâce à la politique d’endettement prudent, le ratio de l’encours de la dette par rapport au PIB (50,8% en 2021 et 52,2% en 2022) reste en dessous de la norme communautaire de 70%. Notre pays dispose ainsi d’une marge confortable en matière d’endettement.

Relativement à la mobilisation des ressources internes, 1837 milliards de FCFA de recettes ont été mobilisées sur la période 2021-2022, soit une progression annuelle moyenne de 5%.

S’agissant de la mobilisation des ressources extérieures, 70 accords de financement ont été signés totalisant un montant de 2641,1 milliards de FCFA et un montant de 1209,3 milliards de FCFA décaissé sur la période sous revue. La crédibilité du Niger et de sa gouvernance fait du pays le pôle d’attraction des bailleurs de fonds multilatéraux, bilatéraux et des investisseurs privés extérieurs.

Vous avez conduit avec succès la Table Ronde du financement et des investisseurs dans le cadre du Plan de Développement Economique et Social (PDES) 2022-2026 qui a eu lieu à Paris en décembre 2022, avec des engagements de près de 45 milliards d’Euros. Qu’est-ce qui, selon vous, a conduit les Partenaires Techniques et Financiers à adhérer massivement à ce Plan ?

Effectivement, le Gouvernement a organisé avec succès, les 5 et 6 décembre 2022, la Table Ronde des Investisseurs et des Partenaires au développement pour le financement du PDES 2022-2026. Cet évènement a vu la participation de 1 300 investisseurs et PTF de haut rang provenant de 23 pays et 40 Institutions internationales et Organismes de développement. Il a été enregistré des annonces et manifestations d’intérêt de 45 milliards d’Euros pour des besoins de 29,6 milliards d’euros, soit un taux de couverture de 152%.

Ce succès peut être attribué à plusieurs facteurs dont :

• le portage politique de l’évènement par le Président de la République en personne qui a invité les Présidents des Institutions Internationales de financement et qui ont répondu favorablement avec de très hauts niveaux de représentation ;

• la présidence effective de l’évènement par le Chef de l’Etat et la mobilisation de l’ensemble du Gouvernement et de nos Représentations diplomatiques à travers le monde;

• la pertinence des Orientations stratégiques définies par le Gouvernement, qui ont suscité l’adhésion des partenaires techniques et financiers institutionnels et privés au PDES 2022-2026 en tant que cadre de référence de leurs appuis à la politique économique, financière et sociale du Niger ;

• les acquis démocratiques de notre pays et les opportunités économiques évidentes constituent également un atout.

En outre, la réalisation des études de faisabilité de plusieurs projets structurants, qui est une innovation par rapport aux précédents PDES, a été fortement appréciée par les investisseurs et les partenaires. La réalisation et la présentation, avec l’accompagnement de la SFI et de la Banque Mondiale, d’un diagnostic stratégique du secteur privé nigérien, mettant en évidence les opportunités, les atouts et les contraintes ainsi que les réformes pertinentes programmées pour améliorer le climat des affaires ont également facilité la prise de décision de nos partenaires.

Il me plait de souligner ici, pour m’en réjouir, que le succès de cette Table ronde fait aujourd’hui du Niger une école, une référence en la matière. Plusieurs pays sont d’ailleurs intéressés par un partage d’expérience avec notre pays, en liaison avec nos principaux partenaires notamment la Banque mondiale et la SFI. Les sollicitations enregistrées dans ce sens, lors de mon récent séjour à Washington dans le cadre des Réunions de Printemps du Groupe de la Banque mondiale et du FMI du 9 au 18 avril 2023 confirment ce leadership porté par SEM Bazoum Mohamed, Président de la République, Chef de l’Etat. Ce dernier est d’ailleurs très sollicité ces derniers temps pour porter le plaidoyer des pays bénéficiaires de l’IDA dans le cadre de sa prochaine reconstitution, dans le sillage de la réforme en cours de la Banque mondiale. C’est un motif de satisfaction et un honneur pour notre pays et sa diplomatie économique.

Monsieur le Ministre sur quoi s’articule ce programme et quels sont les impacts attendus après sa mise en œuvre ?

Le Plan de Développement Economique et Social 2022-2026, est la deuxième déclinaison quinquennale de la Stratégie de Développement Durable et de Croissance Inclusive (SDDCI) Niger-2035, après le PDES 2017-2021. A travers ce PDES, nous voulons apporter des réponses aux principaux défis identifiés pour maintenir une croissance moyenne de 9,3% sur la période 2022-2026 et accroitre de 7,7% le PIB par habitant. Le PDES 2022-2026 s’articule autour de 3 axes stratégiques, déclinés à travers 16 programmes. Il s’agit de :

• l’Axe n°1 : « Développement du capital humain, inclusion et solidarité » qui vise à agir sur la quantité et la qualité du capital humain, mais aussi à assurer équitablement sa pleine valorisation. Le développement du capital humain passera par l’éducation et la formation, la santé, l’accès à l’eau potable, l’hygiène et l’assainissement, la protection sociale, l’emploi, le genre, la jeunesse, les sports et la culture, la recherche et l’innovation au service de la transformation structurelle de l’économie. Les 6 programmes dédiés à cet axe sont relatifs notamment à l’éducation et la formation (avec un accent particulier sur l’éducation de la jeune fille et son maintien à l’école), la santé, l’hydraulique, le genre et la jeunesse ;

• l’Axe n°2 : « Consolidation de la gouvernance, paix et sécurité » vise à garantir la paix, la sécurité, la justice et les droits humains d’une part et, d’autre part, à accroître l’efficacité des interventions de l’État et de ses partenaires, en vue d’impulser de nouvelles dynamiques économiques et sociales.  Cet axe a également 6 programmes relatifs à toutes les formes de gouvernance (économique, juridique et judiciaire, politique et administrative, sécuritaire, locale) et à la gestion de la migration ;

•  l’Axe n°3 : «Transformation structurelle de l’économie » est centré sur le développement d’un secteur privé dynamique et sur la modernisation du monde rural dont les orientations reposent essentiellement sur la Stratégie Nationale de Sécurité Alimentaire et de Développement Agricole Durable (I3N). Cet axe permet également d’influer positivement sur la dynamique structurelle de l’économie, à travers les secteurs qui regorgent de fortes potentialités durables pour le développement économique et social. Il prend en compte les conditions générales favorables au développement économique, social et culturel à travers la préservation et la gestion durable de l’environnement et des ressources naturelles, ainsi que le renforcement des mesures d’adaptation aux effets négatifs du changement climatique afin d’assurer à long terme la sécurité alimentaire des populations et d’améliorer leur cadre de vie. Pour cet axe, 4 programmes ont été retenus. Ils sont relatifs au développement du secteur privé, la modernisation du monde rural et le développement de l’irrigation, la mise en place des pôles agro-industriels, l’exploitation des potentialités pétrolières et minières, l’environnement et le changement climatique.

En termes d’impacts de la mise en œuvre du PDES 2022-2026, il est attendu une croissance, forte, durable et inclusive de 9,3% en moyenne et un PIB par habitant de 7,7%. Cette croissance inclusive permettra la création d’emplois décents et l’existence d’une classe moyenne plus étoffée et dynamique. Finalement, il est attendu une amélioration des conditions de vie la population nigérienne dont le taux de pauvreté sera porté de 40,8% en 2019 à 35% en 2026.

Le début de la mise en œuvre du PDES 2022-2026 est très prometteur. Les engagements annoncés à Paris se concrétisent de plus en plus et la dynamique de développement du capital humain, cher au Président de la République, connait un début d’exécution remarquablement satisfaisant. Au fur et à mesure, les classes en paillotte (âgées de plus de 20 ans dans certains cas) cèdent la place aux classes en matériaux définitifs sur toute l’étendue du territoire. Des chantiers d’internats de jeunes filles poussent à un rythme accéléré. Le premier effort est porté par le budget national. C’est un fait. Mieux, en plus des contributions bilatérales au Fonds Commun, le nombre de dossiers de financement des infrastructures scolaires négociés, ficelés et bouclés avec nos partenaires traditionnels (principalement la Banque mondiale, la BADEA, la BID, la BAD, la BOAD, le Fonds Saoudien, le Fonds Koweitien, le Fonds de l’OPEP, etc.) permettra de porter à l’échelle ces premières réalisations qui font déjà la fierté des bénéficiaires jusqu’aux hameaux les plus reculés du pays. Sur ce registre, les années 2023 à 2025 marqueront particulièrement l’histoire du développement du Niger. Notre pays est tout simplement à un tournant.  

Concrètement au cours de l’année 2023 qu’est-ce qui est attendu de votre ministère en termes de résultats ?

La mobilisation des ressources extérieures, la formulation des projets et programmes de développement, leur suivi et évaluation font parties des principales attributions du Ministères du Plan. Au cours de l’année 2023, nous allons poursuivre la mobilisation des ressources extérieures afin que les annonces et manifestations d’intérêts faites à la Table Ronde de Paris soient effectivement concrétisées. A cet effet, en plus des 11 études de faisabilités réalisées, nous sommes dans le processus de réalisation de 20 autres au titre de l’année 2023. Avec les différents partenaires techniques et financiers nous avons engagé le processus de formulation de nouveaux projets et nous apporterons les soutiens nécessaires aux Ministères sectoriels et Institutions de la République dans ce sens.

Pour les projets en cours d’exécution, l’organisation actuelle de mon département ministériel permet de faire un suivi rapproché de leur mise en œuvre afin d’apprécier leur performance. C’est dans ce sens que le Gouvernement a adopté une grille harmonisée de rémunération et des critères d’évaluation du personnel des Unités de Gestion des Projets. Ainsi, à la fin de l’année, chaque agent de l’Unité de Gestion de chaque projet sera évalué sur la base de sa performance et de la performance du projet en ce qui concerne le Coordonnateur. Notre ambition est de de booster la consommation des crédits et la performance des projets pour les aligner à nos efforts de mobilisation des ressources extérieures.

Aussi, est-il important de rappeler que le Niger organise en 2023, le 5ème Recensement Général de la Population et de l’Habitat sous la Direction du Ministère du Plan à travers l’Institut National de la Statistique (INS). C’est une importante opération dont les résultats seront déterminants dans la conception et la mise en œuvre des politiques publiques.

La forte croissance démographique et le système éducatif peu performant du Niger ont contrarié la mise en œuvre des précédents PDES. Comment comptez-vous vous y prendre pour éviter que ces deux facteurs n’anéantissent les efforts consentis ?

Les questions de démographie et d’éducation doivent être traitées de manière cohérente pour un développement harmonieux du Capital humain. Au Niger, le Développement du Capital humain est considéré comme la priorité des priorités. C’est pourquoi, le premier axe stratégique du PDES 2022-2026 est consacré à cette thématique. Les deux premiers programmes de cet axe : Programme 1 : « Amélioration de l’accès équitable à l’éducation et à une formation de qualité » et Programme 2 : « Amélioration de l’état sanitaire et nutritionnel de la population et des déterminants démographiques » ont été conçus en prenant en compte l’interrelation démographie et éducation.

Ainsi, au niveau du programme 1, un accent particulier est mis sur l’accès à l’éducation notamment pour les jeunes filles. Dans ce sens, l’ambition des plus Hautes Autorités du Pays porte sur la création d’internats dédiés aux filles et des collèges de proximité, en vue de promouvoir la scolarisation et le maintien de la jeune fille à l’école. Cette politique a un impact sur la démographie car les filles en cours de scolarisation ont moins de risque de se marier précocement et d’avoir une maternité précoce.

Au niveau du second programme, l’une des actions majeures porte sur l’amélioration de la santé de la reproduction et le renforcement de la disponibilité et de la capacité opérationnelle en planification familiale des formations sanitaires. A cet effet, en plus du renforcement des stratégies actuelles, les formations sanitaires et les sites de distribution à base communautaire seront régulièrement approvisionnés en intrants. Par ailleurs, il s’agira d’intensifier la mise en œuvre des actions ayant abouti à la baisse du mariage des enfants, mise en exergue par l’Enquête Nationale sur la fécondité (ENAFEME), notamment les programmes « Illimin», «Ecole des Maris» et «Ecole des Futurs Maris» qui ont contribué à cette avancée. La baisse des mariages des enfants est synonyme de baisse de maternité précoce et répétée et indirectement, une baisse de la demande supplémentaire des services de l’éducation. La création de l’Office National de la Population participe de cette dynamique.

On reproche souvent à notre administration une faible consommation de crédits. Avec les différents engagements pris par les partenaires techniques et financiers, c’est une moisson de plus de 152% du montant initialement prévu qui a été annoncée. Qu’est-ce que vous avez envisagé à ce niveau pour rendre l’administration nigérienne plus performante et efficace ?

Dans le contexte actuel où la crédibilité de notre pays se traduit par des volumes de financements concessionnels de plus en plus importants, le défi majeur demeure l’amélioration de la capacité d’absorption des ressources mobilisées aux fins du développement économique et social attendu par nos populations. Dans ce cadre, l’amélioration de la performance et de l’efficacité des investissements est une préoccupation constante du Gouvernement. A cette fin, comme indiqué à la question 4, le Gouvernement a instauré des contrats de performance pour tout le personnel des unités de gestion des projets et organise des revues annuelles conjointes de la performance des portefeuilles des Projets soutenus par les PTF de notre pays. Un dispositif interministériel de suivi des réformes est également institué.

La revue à mi-parcours prévue en 2024 permettra de rendre compte de l’état de mise en œuvre et de mettre à jour les prévisions économiques pour tenir compte des nouvelles opportunités économiques devant absorber toutes les ressources annoncées par les partenaires au développement.

Par ailleurs, le suivi et l’évaluation seront renforcés à travers la mise en œuvre de la Stratégie Nationale de Suivi-Evaluation (SNISE), adoptée en janvier 2022. A cet égard, une plateforme informatique a été mise en place pour permettre de collecter et d’analyser, sur une base trimestrielle, les données et informations sur l’exécution des projets et programmes et des réformes.

Monsieur le Ministre, le Niger a reçu du 29 au 30 mars 2023, la visite du Président du Groupe de la Banque Mondiale M. David Malpass. Quels ont été les centres d’intérêts de cette visite et quelles retombées pour notre pays ?

Le Président du Groupe de la Banque mondiale, Monsieur David Malpass a effectué une visite dans notre pays du 29 au 31 mars 2023. Le Président du Groupe de la Banque mondiale a choisi notre pays pour prononcer son discours de positionnement en prélude aux réunions de printemps de la Banque mondiale et du FMI prévues du 10 au 14 avril 2023 à Washington. C’est la deuxième fois qu’un tel discours se prononce en Afrique, après le Soudan en 2018. Le choix de notre pays a été motivé, entre autres, par la qualité de sa gouvernance démocratique, les efforts fournis en matière de lutte contre l’insécurité et l’importance du portefeuille du Groupe de la Banque mondiale au Niger.

Les principaux centres d’intérêts de cette visite sont bien sûr les principaux messages passés lors de la cérémonie du discours de positionnement et des différents entretiens avec les plus Hautes Autorités de notre pays, notamment :

• la coopération entre le Niger et le Groupe de la Banque mondiale dont le portefeuille actif est composé de 35 projets pour un engagement global de de 4,68 milliards de dollars US. C’est l’un des portefeuilles les plus importants de la sous-région ouest-africaine après le Nigéria. Les trois secteurs de concentration dans les interventions de la Banque au Niger sont : l’énergie (25,25%), l’hydraulique (18,32%) et l’agriculture (10,52%) ;

• la mise en œuvre du plan d’actions élaboré le Gouvernement nigérien et la Banque mondiale pour améliorer la performance du portefeuille ;

• l’éducation avec la visite de l’Ecole Normale ;

• l’énergie avec la visite de la Centrale de Gorou Banda ;

• la réforme en cours de la Banque mondiale pour laquelle le Président Bazoum a fait un plaidoyer fort pour la prise en compte des attentes des pays africains en général ;

• le Changement Climatique et les enjeux énergétiques ;

• le secteur privé, la digitalisation, la sécurité alimentaire et les options de financement innovants.

En termes de retombées, plusieurs grandes opérations (d’un montant de 2121,6 milliards de FCFA) sont en cours de préparation et seront financées entre 2023 et 2025 par une partie des ressources annoncées par le Groupe de la Banque mondiale à la Table Ronde de Paris. Il s’agit, principalement : 

• du Financement additionnel au projet LIRE (pour adresser immédiatement le problème pressant de construction des infrastructures scolaires, des internats et le remplacement des classes en paillote) ;

• du Projet cultures irriguées et productions animales pour réduire considérablement la dépendance de notre agriculture à la pluviométrie et accroitre ainsi sa résilience ;

• du Projet Education des filles pour donner un coup d’accélérateur à la construction des internats et aux autres dimensions de l’éducation de la jeune fille ;

• du Projet interconnectivité Sud et corridor (RN1) qui ambitionne de rénover complétement la Route Nationale N°1 de Niamey à Diffa y compris la construction des routes secondaires et pistes rurales pour relier les zones de production à la RN1 ;

• des appuis budgétaires consistants dont la souplesse cadre bien avec nos besoins urgents de financement des priorités de sécurité et de résilience économique.

Service Presse de la Présidence de la République

Source : http://www.lesahel.org