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Stratégie nationale de gestion des déchets d’équipements électriques et électroniques au Niger : Mettre en place un mode de gestion moderne en la matière

Le Ministère de la Poste et des Nouvelles Technologies de l’Information avec le soutien financier de l’Union Internationale des Télécommunications a organisé le 20 mars à Niamey, un atelier national de validation de la Stratégie nationale de gestion des déchets d’équipements électriques et électroniques au Niger. C’est le Secrétaire général du Ministère de la Poste et des Nouvelles Technologies de l’Information, M. Sidi Mohamed Raliou qui a présidé l’ouverture des travaux.

L’objectif poursuivi à travers l’élaboration cette stratégie, est de pouvoir produire un document de référence contenant les principales orientations du Gouvernement dans la mise en place d’un mode de gestion moderne de ce genre de déchets qui requièrent une infrastructure et un savoir-faire particulier, notamment en matière de recyclage de ces déchets. La stratégie est bâtie autour de 4 axes principaux qui consistent à renforcer le cadre juridique et institutionnel, à investir dans le développement des infrastructures, à renforcer les capacités techniques et humaines et à mettre en place un système de collecte des données statistiques.

A partir de ces axes, un plan d’action opérationnel a été élaboré et est destiné à mettre en pratique cette stratégie. Le rôle des acteurs présents à cet atelier est d’enrichir le document en validant les options prises pendant l’élaboration de la stratégie. Le présent atelier est donc destiné à la présentation par le consultant des principales propositions issues notamment des séances de consultations avec les parties prenantes mais également des meilleures pratiques dans le monde en matière de gestion des déchets d’équipements électriques et électroniques.

A l’ouverture des travaux, le Secrétaire général du Ministère de la Poste et des Nouvelles Technologies de l’Information a dit que les déchets des équipements électriques et électroniques qui ne sont pas traités de manière écologiquement rationnelle pèsent sur l’environnement. «Ces déchets ont un taux de croissance annuelle pouvant atteindre 5% et constituent l’un des flux de déchets à la croissance la plus rapide au monde», a ajouté M. Sidi Mohamed Raliou.

Citant une étude de Global E-waste Monitor 2020, M. Sidi Mohamed Raliou a précisé qu’en 2019 plus de 50 millions de tonnes de déchets électroniques ont été générés et pour l’année 2030, environ 75 millions de tonnes sont prévues. «La valeur de la matière première contenue dans les déchets électroniques générés en 2019 est estimée à 57 milliards de dollars américains. En effet, les équipements électroniques et électriques renferment des matières de valeurs économiques ainsi que des métaux précieux. Ceux-ci peuvent être  récupérés et recyclés devenant ainsi une source précieuse de matières premières secondaires permettant d’une part de réduire la pression sur des ressources naturelles rares et d’autre part de minimiser l’emprise écologique globale», a-t-il précisé. Selon M. Sidi Mohamed Raliou, au Niger, l’importation des équipements électriques et électroniques a augmenté depuis la libéralisation d’importation et d’exportation des marchandises, y compris des équipements électriques et électroniques. «Ceux-ci sont importés des pays industrialisés en tant que matériels d’occasion en grande partie pour la réutilisation et sont devenus une source de préoccupation pour l’environnement et la santé humaine», a-t-il souligné.

 Mamane Abdoulaye(onep)

 Source : http://www.lesahel.org