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Conservation de la nature, l’apport de l’Afrique : Des spécialistes de l’environnement lèvent le voile

Trois spécialistes de l’environnement : M. Endamana Dominique (UICN PACO Cameroun), M Ange Boni YEYE, Assistant programme sciences naturelles et exactes de l’Unesco en Côte d’Ivoire  et M. Paul Anspach, Conseiller au sein du Projet GIZ (Appui régional à la COMIFAC) ont échangé virtuellement  le vendredi 3 septembre dernier avec plusieurs journalistes du Réseau des Médias Africains pour la promotion de la santé et de l’Environnement (REMAPSEN). Ce webinaire qui a duré environ deux heures d’horloge a porté sur  la Conservation de la nature, l’apport de l’Afrique.

Un thème d’une importance capitale pour l’Afrique au regard du changement climatique qui pose aujourd’hui des défis énormes aux différents pays du continent.

 Le représentant de l’UICN PACO Cameroun, M. Endamana Dominique a d’abord expliqué  que ‘’la vision de l’UICN  est un monde juste qui évalue et conserve la nature. Il a ensuite révélé  la mission  de son organisation qui est d’influencer, encourager et aider les sociétés du monde entier afin de conserver l’intégrité et la diversité de la nature. « Son rôle en Afrique de l’Ouest et en Afrique Centrale est de catalyser les processus politiques de conservation de la nature en collaboration avec ses membres et ses partenaires publics et privés », a ajouté  M. Dominique.

L’UICN apporte  son soutien aux gouvernements, ONG, Conventions internationales, organismes de l’ONU, sociétés et communautés pour développer des lois, des politiques et une meilleure pratique pour la conservation de la nature. Dans ce cadre, l’institution compte   différents programmes et  travaille sur plusieurs volets avec pour objectifs de ‘’Valoriser et conserver la nature, Promouvoir et soutenir une gouvernance efficace et équitable des ressources naturelles ; déployer des solutions fondées sur la nature pour relever les enjeux de société.’’

L’UICN selon son représentant au webinaire soutient également  des  projets dans plusieurs pays africains et apporte par exemple un appui institutionnel à travers  le renforcement des capacités des acteurs étatiques et non étatiques  notamment au Togo, en Côte d’Ivoire, au Niger… Dans ces mêmes pays, l’UICN mène des actions en matière de dialogue politiques avec la mise en place des cadres de Gouvernance sur la gestion des écosystèmes forestiers et marins

Le second panéliste, M. Ange Boni YEYE a lui aussi révélé quelques actions  de son institution  pour préserver la nature. Ces réalisations ont été faites à travers plusieurs programmes dont celui d’Education en vue du Développement Durable (EDD) en collaboration avec les écoles associées de l’UNESCO en Côte d’Ivoire ;

La mise en œuvre du Programme sur l’Homme et la biosphère(MAB) depuis 1971, avec une vision de promouvoir une connexion durable entre les humains et la nature. Il compte 714 Réserves de Biosphère dans le monde dont 2 en Côte d’Ivoire;

L’initiative UNESCO GREEN CITIZENS, créée par l'UNESCO, dont le  but est de soutenir et mettre en lumière l'engagement des citoyens pour la planète. Ce programme  soutient 3 projets en Côte d’Ivoire.

Selon M. Ange Boni YEYE, l’UNESCO est fortement engagée dans des actions en faveur de la protection de l’environnement et du climat, la préservation de la Biodiversité. Elle dispose d’un large éventail de programmes qui accompagnent les États membres à mettre en œuvre l’Accord de Paris et à atteindre les ODD à travers l’éducation, les sciences, la culture et la communication et l’information.

L’UNESCO dispose de programmes scientifiques essentiellement mis en œuvre par le biais de ses Programmes Scientifiques Internationaux (PSIs) à savoir le Programme Hydrologique Intergouvernemental (PHI); l'Homme et la Biosphère (MAB); le Programme International pour les Géosciences et les Géoparcs (PIGG); le Programme international de sciences fondamentales(PISF); la Commission océanographique inter-gouvernementale(COI)

M Ange Boni YEYE a en outre relevé les nombreux  défis liés à la préservation de la nature en Afrique notamment en Côte d’Ivoire et appelle à une véritable prise de conscience des populations et des décideurs sur les enjeux liés à la préservation de la nature.

Quant au troisième panéliste, M. Paul Anspach, Conseiller au sein du Projet GIZ (Appui régional à la COMIFAC), il s’est beaucoup appesanti sur le Programme gestion durable des forêts dans le bassin du Congo. 

Selon lui, « la diversité biologique et les ressources forestières dans le Bassin du Congo et les savanes sont mieux protégées et sont exploitées de manière durable». Au nombre des actions menées dans ce cadre, il a précisé que 10 Pays de l’espace COMIFAC (Commission des Forêts d’Afrique Centrale) reçoivent des appuis techniques et organisationnels à travers le renforcement des capacités et des appuis organisationnels dont certaines en direction des 10 Coordinations Nationales de la COMIFAC, acteurs clés dans le suivi et la mise en œuvre du Plan de Convergence;

Aussi, le Plan Opérationnel 2021-2025 du Plan de Convergence de la COMIFAC a été  validé; tout comme 4 options de financement de la COMIFAC ont déjà été  adoptées. A out cela s’ajoute l’appui à l'opérationnalisation de la digitalisation au SEC (Développement du système d’archivage des documents numériques et physiques de la COMIFAC, acquisition du matériel de digitalisation : Serveur, Camera, micro, licences Microsoft Teams, etc.).

Par I. Fatouma(onep)

17 septembre 2021
Source : http://www.lesahel.org/