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Entretien avec le maire de la commune rurale d’Ingall :  « Nous sommes très satisfaits de l’organisation de la 56ème édition de la fête de la Cure Salée », se réjouit M. Nafar Rouaba

A l’occasion des festivités entrant dans le cadre de la 56ème édition de la fête de la Cure Salée, le maire de la commune rurale d’Ingall qui accueille l’évènement, M. Nafar Rouaba nous a accordé une interview sur des sujets relatifs à la vie de cette l’entité.  

M. le Maire, quel est le bilan que vous tirez après la clôture de la 56ème édition de la fête de la Cure Salée année ?

Nous sommes très satisfaits de l’organisation de la 56ème édition de la fête de la Cure Salée. Nous avons eu les moyens à temps. Le gouverneur de la région d’Agadez a mis les moyens nécessaires à notre disposition pour que la fête puisse se tenir dans de très bonnes conditions. Nous avons pu accueillir nos hôtes dans les meilleures conditions.   

Ce qui nous réconforte le plus, c’est la particularité de cette édition qui réside dans la participation du Président de la République à la Cure Salée.  Malgré son calendrier et son programme national et sous régional, le Chef d’Etat a assisté à la fête. Il est resté avec les communautés tout au long des festivités et compétitions. 

La santé des animaux en perpétuel déplacement est une préoccupation majeure pour les autorités en charges de l’élevage. En ce sens, une campagne de vaccination est prévue dans le cadre de cette fête. Alors quelle est la situation pastorale et l’état des lieux de la campagne de la vaccination des animaux ?  

Très bien ! Les animaux de la commune d’Ingall sont régulièrement vaccinés. Et les éleveurs de ma commune ne traversent pas les frontières pour des raisons de pâturages. D’ici jusqu’à 14 km de la frontière algérienne, jusqu’au Mali, nos éleveurs ne traversent pas les frontières d’autres Etats. Nous avons suffisamment des endroits qui réservent de l’herbe. Dieu merci, Ingall est répartie en deux pâturages. Nous avons le nord qui est l’Irhazer et un peu le sud que nous appelons le Tamesna et l’Azawak. Et à chaque saison vous allez trouver soit les éleveurs souhaitent être dans l’Irhazer soit dans le tamesna-Azawak. On n’arrive pas vraiment à traverser les frontières même avec les communes qui sont Abalak, Tassara, Tilya. Je suis d’ici je connais parfaitement la brousse. Je sais ce qui se passe.

Par rapport au programme de vaccination, je sais qu’aujourd’hui ça fait plus de deux semaines que les services concernés ont commencé. Nous n’avons pas encore le pourcentage exact de l’exécution de la vaccination, mais vraiment ils ont commencé et ça continue normalement. Ça fait un bout de temps que les agents de l’élevage sont sur le terrain.

L’insécurité est l’un des facteurs qui menace le secteur de l’élevage. Comment se présente la situation sécuritaire au niveau de votre commune ?

La sécurité au niveau de la commune d’Ingall on ne peut que dire Alhamdoulillah. Nous n’avons pas beaucoup de menaces ici, parce qu’en quelque sorte nous sommes au centre. Depuis la signature des accords de 1994 on a retrouvé l’accalmie ici. On n’a plus vraiment des menaces sécuritaires. C’est vrai, Il y a des coupeurs de route et des petits détourneurs, mais l’insécurité comme on le dit, on ne la sent pas. Si on remonte en 2016, il y a eu une attaque dans cette localité avec la complicité de certains individus et tout de suite l’Etat a pris des dispositions. C’est très difficile de trouver l’insécurité comme on le dit ou la présence d’un quelconque groupe des bandits dans notre commune. Mais les coupeurs de routes existent vraiment dans notre commune. Partout vous pouvez les rencontrer. 10 voire 15 km et sur le goudron même on les trouve. Mains l’insécurité qui sévit dans certaines localités des régions comme Diffa et Tillaberi, il y a pas ça ici Dieu merci.

 M. le maire, le changement climatique est un phénomène qui a des conséquences néfaste pour les communautés et l’environnement. Quelles sont les mesures prises pour accompagner les communautés ?

Le changement climatique est un fait réel et naturel. Il y a beaucoup de choses qui se passent en ce sens, et on gère la situation comme on peut.         

Abdoul-Aziz Ibrahim envoyé spécial

14 octobre 2021
Source : http://www.lesahel.org/