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Une nouvelle catastrophe environnementale au Niger : Imouraren, la menace souterraine

Tout le monde le sait désormais, la France à travers Orano (ancien Areva) se prépare activement à reprendre la production uranifère au Niger après avoir enterré la Somaïr. À l’occasion, et sans que les autorités nigériennes ne disent un seul mot de protestation et enjoignent à Areva d’enfouir les déchets toxiques qu’elle a engendrés selon les règles techniques indiquées pour éviter la radioactivité de la zone, les Français ont fait les choses selon leurs convenances. Là où c’est un dôme en béton ou bien l’enfouissement sous terre au fond des sites d’exploitation, c’est un dôme en latérite qu’Areva a fait.Un acte grave qui expose toute la population de la zone à des conséquences graves, la latérite ne pouvant résister longtemps aux phénomènes atmosphériques. C’est trop pour un pays comme le Niger où les autorités ont de toute façon tout accepter de la France.

Le passif est là, énorme et dangereux pour le Niger sur le plan environnemental. Mais la France s’enfiche et envisage de faire pire avec Imouraren qu’elle veut exploiter selon une technique encore plus dangereuse. Une technique de forage avec acide qui va leur permettre de produire beaucoup à moindres coûts – elle n’aura pas à recruter autant de personnels que sous la Somaïr – et laissera les déchets toxiques directement enfouis sous terre. Ce qui constitue un grave danger pour la nappe phréatique qui va être nécessairement contaminée. Cette technique dangereuse est-elle déjà actée par le gouvernement nigérien ? Selon les premières enquêtes du Courrier, les pourparlers entre le gouvernement nigérien et Orano ont commencé depuis longtemps et pourraient s’achever les jours et semaines à venir. Et s’ils ont été rudes, le Président Bazoum étant au départ formellement contre cette technique d’exploitation et d’autres principes qu’il tenait à renégocier, ces pourparlers, selon une source gouvernementale ayant requis l’anonymat, sont presque terminés. Selon cette source, c’est un véritable coup de poignard dans le dos du peuple nigérien.

Laboukoye