Manifestations violentes au Tchad : Le général Mahamat Déby n’est pas un sanguinaire !
Le 20 octobre 2022 restera, sans doute, dans les annales du pays comme l’une des journées les plus sombres de l’Histoire contemporaine du Tchad, avec le mouvement insurrectionnel ayant causé la mort d’une cinquantaine de manifestants et plusieurs blessés. En effet, à l’appel de l’opposition politique regroupée au sein du mouvement ’’les Transformateurs’’, des milliers de manifestants tchadiens étaient violemment sortis pour prendre en partie les forces de l’ordre et plusieurs autres symboles de l’Etat tchadien. En réalité, la manifestation n’avait rien de pacifique et de spontané, mais participait d’un plan savamment préparé de la part de l’opposition politique pour déstabiliser le régime de la transition du général Mahamat Idriss Déby. Comme cela a pu être constaté, l’opposition politique tchadienne avait un autre agenda politique pour avoir refusé de prendre part aux assises du Forum national sur la réconciliation tchadienne, qui se sont tenues, récemment et qui ont décidé de la prolongation de deux (2) ans de l’actuelle transition politique dans le pays. Très minoritaire au sein de l’opinion publique tchadienne, le parti politique ‘’les Transformateurs’’ de Succès Masra avait boycotté les assises du dialogue national inclusif afin de plonger le Tchad dans une situation sociopolitique inextricable, juste pour des intérêts bassement personnels. Sans doute conscient de sa faible représentation politique dans le pays, Succès Masra avait recouru à une vieille recette sur le continent africain consistant à instrumentaliser une partie de la jeunesse dans le but de soumettre le pays sous un climat d’insurrection populaire permanente. Alors, pour assouvir d’ambitions politiques, ces leaders politiques assoiffés de pouvoir n’hésitent pas à transformer ces jeunes africains en chairs à canon envoyés sur le front de l’insurrection armée et violente, dans le seul but de faire apparaître les autorités politiques légitimes comme des sanguinaires, des barbares en leur faisant porter le chapeau de la répression sanglante contre des émeutiers chauffés au ‘’Tramadol’’ ou autres substances abolisantes du jugement éclairé. C’était justement l’objectif visé par ce groupuscule politique qui n’avait d’autres desseins que ceux de propulser le Tchad dans une période d’incertitudes majeures, en le présentant comme un boucher, le tout dans le but de le discréditer aux yeux de l’opinion publique tchadienne, africaine et internationale. Malheureusement pour eux, le général Mahamat Idriss Déby Itno, qui a succédé à son père, Idriss Déby, décédé le 20 avril 2021, n’est pas un homme d’Etat assoiffé de pouvoir. En effet, il a accédé au pouvoir dans des circonstances exceptionnelles qu’il n’avait guère choisies. Faut-il le rappeler, la situation sécuritaire du Tchad avait amené, au lendemain de la disparition subite du Président Déby, le président de l’Assemblée nationale tchadienne, qui devait assurer la vacance de pouvoir, conformément à la Constitution du pays, de renoncer à cet intérim pour laisser la place au jeune Colonel Mahamat Idriss Déby. Quelle sagesse de la part de l’ancien président de cette Assemblée ! Il faut peut-être souligner la particularité d’un pays comme le Tchad, qui n’est pas un Etat comme les autres Etats démocratiques de notre espace sous/régional à cause sans doute de l’histoire sociopolitique très mouvementée de ce pays, de son indépendance à nos jours. Ignorer cette spécificité de l’Etat tchadien, ou refuser d’en prendre compte, pourraient conduire l’observateur peu attentif à des jugements fort regrettables et partiels.
Aujourd’hui, la seule personnalité politique capable d’éviter au Tchad de replonger dans une impasse politique et sociale reste et demeure le général Mahamat Idriss Déby, que l’on voudrait présenter comme un dictateur sanguinaire prêt à tout pour se maintenir au pouvoir ! Evidemment, cela ne correspond guère à la réalité, car le général Déby est avant tout un officier dévoué et un patriote sincère qui n’ambitionne que pour assurer une meilleure transition politique pour son pays, donc loin, très loin de tout ce complot macabre que l’on voudrait lui mettre sur le dos. Mais, ce fut peine perdue, puisque les observateurs avertis de la vie politique tchadienne n’ont pas tardé à y voir un scénario à la Alpha Condé, en Guinée, de septembre 2009, avec le massacre au Stade. Cette situation avait ouvert une voie royale à Alpha Condé pour la présidence de la république. Mais, le Tchad n’est la Guinée, et pour le moment, le général Déby reste et demeure le seul maître de Ndjamena, n’en déplaise à certains politiciens de cabaret qui veulent prendre des raccourcis pour arriver facilement au pouvoir.
Sanda (Le Nouveau Républicain)